La Bourse de Paris a clos l'année 2015 sans enthousiasme (-0,86%), ramenant ses gains annuels à 8,53%, au terme d'une séance écourtée pour le réveillon et dépourvue non seulement de la majorité de ses intervenants mais également de toute actualité majeure.

L'indice CAC 40 a perdu 40,08 points à 4.637,06, dans un volume d'échanges très faible de 687 millions d'euros. La veille il avait cédé 0,52%. Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort était déjà fermée et celle de Londres qui a fermé à 12h30 GMT, a perdu 0,51%. Sur l'ensemble de l'année, la Bourse de Paris a engrangé 8,53%.

2015 « marquée par les banques centrales »

Jeudi, la place parisienne a baissé la tête dès les premiers échanges, sans réussir à la relever par la suite. Alors que le CAC 40 a terminé « l'année 2015 en roue libre lors de cette séance écourtée », « l'heure est a la préparation de la stratégie et de la feuille de route à suivre pour 2016 », a souligné Philippe Cohen, un gérant de portefeuilles de Barclays Bourse.

« L'année 2015 aura été marquée par les politiques des banques centrales, la baisse des prix du pétrole et le ralentissement de la croissance économique en Chine ainsi dans les pays émergents », a-t-il résumé.

« Beaucoup de surprises bonnes et mauvaises » en 2016

« 2016 arrive désormais à grands pas et il faudra s'adapter à cette nouvelle donne avec la croissance économique qui devrait continuer son amélioration (même si cela se passe plus lentement que prévu), les prix du pétrole qui pourraient rester bas, la BCE susceptible de sortir de nouvelles cartes de sa manche, la Fed qui devrait poursuivre sa remontée progressive des taux, la Chine qui affichera tout de même une croissance de 6,5% », a-t-il développé.

Il y aura aussi sans doute « beaucoup de surprises bonnes et mauvaises (nous ferons ce soir le vœu qu'il y ait surtout des bonnes surprises !) et des challenges à relever qui rendront à coup sûr cette année boursière 2016 passionnante », a-t-il conclu.

Une dernière séance très calme

Pour la dernière séance de l'année, ce sont les cours du pétrole qui ont surtout occupé les quelques investisseurs encore présents. Et ceux-ci peinaient à rebondir jeudi en cours d'échanges européens, après avoir de nouveau chuté la veille sur fond de hausse inattendue des stocks américains de brut renforçant l'impression d'engorgement du marché à l'issue d'une année calamiteuse.

L'agenda économique était par ailleurs dénué d'actualité majeure alors que la place parisienne ne rouvrira ses portes que lundi 4 janvier. Sur le terrain des valeurs, Kering a baissé de 1,56% à 157,95 euros, après avoir annoncé la finalisation de la cession du chausseur italien Sergio Rossi, au fonds Investindustrial, détenu par l'homme d'affaires transalpin Andrea Bonomi.

Direct Energie a fini stable à 19,30 euros dans la foulée de l'annonce de la finalisation de l'acquisition de 3CB, propriété de la filiale française de l'énergéticien suisse Alpiq, pour un montant de 45 millions d'euros. Le secteur pétrolier et des matières premières, très chahuté par la faiblesse des prix, a fini en recul. Total a perdu 0,72% à 41,27 euros, Technip 1,82% à 45,74 euros et ArcelorMittal 1,91% à 3,90 euros.