Selon le site internet du Monde, le gouvernement étudierait un rabotage, à compter du 1er février 2016, du taux plancher du Plan Epargne Logement, actuellement fixé à 2%.

Contrairement aux autres produits d’épargne réglementée, le PEL devrait boucler un très belle année 2015, avec une collecte au-delà des 15 milliards d’euros. Un succès qu’il doit largement à une de ses spécificités réglementaires : un taux qui ne peut pas être fixé en-dessous de 2%, même dans le contexte actuel de faiblesse générale des taux.

Dans un article publié cet après-midi sur son site internet, le quotidien Le Monde fait pourtant l’hypothèse d’une baisse prochaine de ce taux plancher. « Le gouvernement, qui cherche actuellement à débloquer l’épargne pour financer l’investissement de l’économie (à travers les entreprises) pourrait (…) raboter encore un peu plus le PEL », explique le quotidien, sans citer de sources. « La décision sera prise dans les prochaines semaines et effective le 1er février 2016 ».

Pour justifier son choix, le gouvernement pourra argumenter sur l’écart d’un point et demi existant actuellement entre le taux « théorique » du PEL - l’application de sa formule de calcul donne une rémunération de 0,5% - et son taux réel - 2% après application du taux plancher. Une situation déjà qualifiée il y a un an d’ « anomalie de marché » par François Villeroy de Galhau, à l’époque dirigeant de BNP Paribas et qui est désormais le gouverneur de la Banque de France.