Le Haut conseil de stabilité financière, qui réunit notamment Michel Sapin et François Villeroy de Galhau, a une nouvelle fois rappelé sa « vigilance » à l’égard des rendements des fonds en euros qui seront dévoilés dans les prochaines semaines.

Depuis sa création en juin 2014, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) réunit régulièrement, sous la présidence du ministre des Finances Michel Sapin, un cercle qui pourrait être considéré comme celui des « sages de la finance ». Il rassemble ainsi le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, le président de l’Autorité des marchés financiers Gérard Rameix, et d’autres personnalités du monde économique.

A l’occasion de sa septième séance, hier, ce Haut conseil a rappelé qu’il suit « avec attention l’impact de l’environnement de taux bas sur les institutions financières ». Avec une attention toute particulière sur les rendements 2015 de l’assurance-vie, lesquels seront communiqués par les assureurs dans les prochaines semaines, et pour la grande majorité lors des mois de janvier et février 2016.

Comme lors de ses dernières réunions, le HCSF a insisté sur sa « vigilance » concernant « l’adéquation » entre rendements 2015 et contexte de taux bas, la préoccupation de ces « sages de la finance » étant que les compagnies d’assurance préservent leur « solidité » financière. Les mots utilisés dans le communiqué diffusé hier ressemblent ainsi en tous points à ceux déjà utilisés l’an passé à pareille époque. Et, comme en septembre dernier, le HCSF « insiste sur la prudence qui doit présider » à la détermination des taux de rémunération 2015 des fonds en euros, soulignant qu’une « poursuite des ajustements des rendements » est « nécessaire ».

L’appel à la baisse « significative » resté vain en 2014

L’an passé, le gouverneur de la Banque de France de l’époque, Christian Noyer, avait appelé à une baisse « significative » des rendements. Cet appel avait ensuite été relayé par le HCSF, avec un vocabulaire toutefois moins impératif, mais il s’était finalement avéré vain. Car si les taux avaient effectivement diminué, la baisse n’avait pas été aussi importante qu’attendu, le taux moyen ayant diminué de 2,80% à 2,54% de 2013 à 2014 selon le régulateur banque-assurance, l’ACPR.