La Société Générale a obtenu l'aval de syndicats pour un dispositif d'accompagnement encadrant la restructuration de la banque, qui prévoit de fermer 20% d'agences et de supprimer 2.000 emplois d'ici à 2020, a-t-on appris jeudi auprès d'eux.

Le SNB, la CFTC et la CGT, soit les 1er, 3e et 4e syndicats du groupe, ont fait savoir à l'AFP qu'ils signeraient le projet d'accord d'accompagnement pour les salariés concernés par la transformation du réseau bancaire 2015-2020. La CFDT (2e syndicat) et FO (5e) s'y sont en revanche opposés, redoutant de possibles licenciements pour les salariés refusant des affectations. Les signatures des syndicats SNB, CFTC et CGT permettront à eux seuls de valider l'accord.

Dans le projet d'accord, dont l'AFP a obtenu copie, la Société Générale « rappelle que le volume prévisionnel de départs naturels (...) permet de ne pas procéder à des licenciements pour motifs économiques », et « réaffirme son souhait de favoriser la mobilité interne ».

Des formations pour les ex-chargés d'accueil

Pour y parvenir, la banque s'engage à proposer au personnel concerné « un poste convenable (...) au regard des besoins de l'entreprise, de la situation du salarié et des éventuels souhaits qu'il aurait déjà exprimés ». Un recours sera possible en cas de proposition jugée insatisfaisante. Des formations seront par ailleurs dispensées au personnel dont le métier est voué à disparaître, notamment les chargés d'accueil.

La CFTC « signera » ainsi l'accord car « un cadre protecteur pour les salariés est toujours plus important que de laisser seulement le droit du travail s'appliquer », a commenté auprès de l'AFP Eric Boyère, son délégué national. Même s'il « ne règle pas tout », le texte comporte « de vraies garanties pour que le salarié ne soit pas en risque » et qu'il « ne soit pas sous la pression du tu prends cette affectation ou tu es viré », a pour sa part justifié la CGT.

FO : « pas de vue globale du projet »

Les mesures promises ne sont « pas satisfaisantes », il y a « beaucoup trop d'incertitudes sur l'avenir et des engagements trop faibles en termes de risque de licenciement », a répliqué Mathieu Pué pour la CFDT. FO déplore de son côté l'absence de « garantie sérieuse sur l'accompagnement social des salariés concernés » et des conséquences « désastreuses » pour le personnel restant. « Nous n'avons pas de vue globale du projet », la direction « nous demande de signer un chèque en blanc », a réagi auprès de l'AFP Isabelle Blanquet-Leroy, déléguée FO.

La réorganisation du réseau bancaire sera notamment au menu d'un comité central d'entreprise le 17 décembre.