Le Premier ministre Manuel Valls a assuré mardi que la France enregistrerait une croissance économique d'1% ou 1,1% cette année, espérant que la période des fêtes contribuera à effacer la perte d'activité liée aux attentats du 13 novembre.

« Je pense que nous sommes assurés d'avoir 1%-1,1% de croissance avec les chiffres des trois premiers trimestres », a dit le chef du gouvernement interrogé sur la radio Europe 1, l'objectif retenu par Paris étant de 1,1% cette année. « Nous sommes attentifs aux effets des attentats » mais « j'espère que d'ici à la fin de l'année, avec les fêtes, nous retrouverons ce que nous avons perdu au cours de ces quinze jours dramatiques », a-t-il ajouté.

Selon une première évaluation réalisée par la Direction générale du Trésor (DGT) dévoilée la semaine dernière, les attentats du 13 novembre pourraient amputer la croissance française de 0,1 point de PIB au cours des prochains mois, soit deux milliards d'euros. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a toutefois jugé « très difficile » de mesurer l'impact des attentats sur la croissance économique, estimant que ces derniers n'auraient d'effets « que si les Français baissent la tête ».

Ralentissement de l'activité en novembre

La croissance de l'ensemble de l'activité du secteur privé a ralenti en novembre en France, avec un certain nombre de prestataires de services évoquant notamment « l'impact des attaques terroristes à Paris », selon l'indice PMI flash du cabinet Markit publié la semaine dernière.

Mais l'économie française a amorcé un redémarrage au troisième trimestre après avoir stagné au cours des trois mois précédents, enregistrant une croissance de 0,3% selon de premières estimations de l'Insee publiées dans la matinée du 13 novembre, le jour des attentats.