87% des décideurs de l’assurance interrogés par Eurogroup Consulting estiment que la collecte de l’assurance-vie en unités de compte va grossir en 2015 et 2016. C’est le seul segment de marché qui rafle une majorité de suffrages positifs sur les perspectives de croissance.

De janvier à octobre 2015, l’assurance-vie a enregistré une collecte nette de près de 20 milliards d’euros selon les statistiques livrées la semaine passée par la fédération des assureurs, dont plus de 11 milliards drainés par les supports en unités de compte. Une tendance inhabituelle et qui montre que les particuliers acceptent petit à petit de prendre plus de risque en misant moins sur les traditionnels fonds en euros, à capital garanti.

Logiquement, les décideurs du secteur, membres de la direction de sociétés d'assurance (1), se veulent très optimistes concernant l’évolution de la collecte en unités de compte (UC). Le baromètre dévoilé vendredi par le groupe de conseil Eurogroup Consulting montre même que leurs principaux espoirs reposent sur les UC concernant les relais de croissance en 2015 et 2016. Ainsi 87% d’entre eux prévoient une amélioration du taux de croissance des cotisations pour les UC, contre seulement 40% pour la prévoyance, 38% pour les produits couvrant les frais de santé, 31% pour les fonds en euros de l’assurance-vie, ou 6% pour l’assurance automobile. Une très large majorité de décideurs estime donc que la croissance de la collecte en unités de compte va s’amplifier.

Relation client : l’usage du SMS progresse

Autre grand enseignement de cette étude : les sociétés sondées comptent développer en premier lieu « l’intégration des nouvelles technologies dans l’offre produits et dans les processus de gestion » à l’horizon 2016-2019. L’intégration d’internet ou du mobile dans la relation client fait déjà partie des trois principaux enjeux actuels pour ces acteurs d’assurance. Pour l’heure, l’e-mail reste déployé « de façon limitée » dans la majeure partie de ces réseaux pour les échanges entre clients et agents commerciaux. Même constat pour le tchat sur internet : il est « encore très peu développé mais progresse », relève l’étude. Seul l’usage du SMS s’ancre plus majoritairement dans les pratiques, avant tout pour le suivi d’un dossier ou pour confirmer un rendez-vous avec son assureur.

(1) 25 dirigeants (président, directeur général ou membre de la direction) ont été sondées, de juin à septembre 2015, pour cette étude, parmi lesquels des responsables de CNP assurances, Axa, la Banque Postale, HSBC, la Macif, la Maif, Groupama, GMF ou AG2R La Mondiale, mais aussi quelques sociétés de courtage.