En 2015, les loyers facturés aux nouveaux locataires ont baissé de 1,1% selon l’observatoire Clameur, qui regroupe les principaux réseaux immobiliers en France. Une situation « inhabituelle » à cette période de l’année selon cet observatoire, qui livre aussi les évolutions dans les vingt plus grandes villes françaises.

Depuis le début de l’année 2015, les nouveaux loyers ont diminué de 4,1% à Marseille, 3,3% à Lyon, 2,1% à Strasbourg, 1,9% à Montpellier et 1,8% à Lille. Les plus grandes villes françaises sont ainsi fortement touchées par la baisse des loyers. Sur les vingt villes de plus de 148.000 habitants étudiées par l’observatoire Clameur (1), quatorze ont enregistré une diminution des « loyers de marché », c’est-à-dire les loyers fixés lors de la signature du bail, dans le parc privé. Font exception Toulouse (+0,1%), Bordeaux (+0,9%) et des villes moyennes comme Angers ou Dijon.

Les loyers à la mise en location ou à la relocation ont aussi baissé à Paris (-1,3%), qui reste logiquement la ville au tarif le plus élevé (24,9 euros le m2), loin devant Nice (15,4 euros) et Montpellier (13,6 euros). Le Mans (9 euros le m2) et Saint-Etienne (7,7 euros) restent les deux grandes villes françaises les plus abordables en ce qui concerne les loyers.

Un recul persistant et « inhabituel »

Cette baisse s’inscrit dans une tendance longue : depuis 2011, les nouveaux loyers ne suivent plus le rythme de l’inflation. Cependant, Clameur souligne dans sa note de conjoncture diffusée mercredi que le recul constaté en ce mois de novembre s’avère « inhabituel ». Les « loyers de marché » ont ainsi baissé de 1,1% en 2015, par rapport à la même période en 2014. Car s’il est de coutume de constater une baisse des loyers sur les baux établis en hiver et en début d’année civile, le « printemps puis les mois d’été sont normalement ceux de la remontée des valeurs locatives » souligne Clameur dans son étude. Or, en 2015, les loyers ne sont jamais remontés, ce que cet observatoire n’avait « jamais » vu depuis sa création en 1998.

Si l’année 2015 aura été celle de la baisse des loyers à la location ou à la relocation, elle aura aussi été celle de la « reprise d’activité du marché locatif » selon Clameur, avec une mobilité des locataires assez nettement supérieure à la moyenne de la période 1998-2015.

(1) Clameur regroupe près de 30 réseaux immobiliers, dont Century 21, CM-CIC Gestion Immobilière, Crédit Foncier Immobilier, la FNAIM du Grand Paris, Foncia, Groupama Immobilier, Nexity ou Square Habitat (groupe Crédit Agricole).