La Fédération bancaire française (FBF), organisme représentant les banques en France, a estimé mardi que la réglementation du secteur pourrait être adaptée pour favoriser les investissements liés à la transition énergétique.

« La réglementation bancaire pénalise les investissements très longs. Or quand on finance un grand projet d'infrastructure, c'est long », a indiqué la directrice générale de la FBF, Marie-Anne Barbat-Layani, lors d'une présentation des engagements du secteur en faveur du climat à l'approche de la COP21. Cela pourrait passer par une modification des règles dites prudentielles, qui encadrent la prise de risques et les réserves de fonds propres des banques, en vue de favoriser la transition énergétique, a avancé la responsable. « On a demandé à ce qu'on ouvre la réflexion sur le sujet », a-t-elle dit.

Titrisation des financements énergétiques

L'une des solutions pourrait être la mise en place d'une titrisation (transfert de créances aux marchés financiers) des financements énergétiques, selon elle, dans le cadre du projet européen d'union de marchés de capitaux. « Aujourd'hui les travaux à Bruxelles ne sont pas extrêmement ambitieux », a estimé la directrice générale. Par ailleurs, la FBF a souligné qu'« un vrai prix du carbone pourrait orienter de manière très concrète les investissements ».

La directrice générale s'est également interrogée sur la taxation des obligations vertes, ou « green bonds », des titres de dette destinés à financer des projets à vocation environnementale.