Depuis début 2013, les écarts de taux fixes sur 15 ans n’ont jamais été aussi resserrés : 2% à 2,85% dans les cinq grands réseaux bancaires sondés par l’Anil. Si les taux « usuellement pratiqués » les plus bas ont légèrement augmenté depuis le 2e trimestre 2015, le baromètre du 4e trimestre permet de relativiser la récente hausse des barèmes, finalement très limitée.

Les taux fixes sur 15 ans « se stabilisent à un niveau très bas » selon l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil), qui a diffusé ce mercredi son indicateur du 4e trimestre 2015. Le contexte reste ainsi « favorable à l’accession à la propriété de ménages comme à la renégociation de crédits » selon l’Anil.

L’agence sonde chaque trimestre un panel de sept établissements de crédit (1), dont cinq grands réseaux bancaires (Caisse d’Epargne, Banque Postale, Crédit Mutuel, Crédit Agricole et LCL) ainsi que deux réseaux spécialisés (Crédit Foncier et Cetelem) pour connaître leur fourchette de taux « usuellement pratiques » pour les prêts immobiliers sur 15 ans. Si le Crédit Foncier et Cetelem proposent encore des « plus hauts » grimpant à respectivement 3% et 3,13%, les grands réseaux bancaires affichent tous une fourchette extrêmement resserrée, avec un plancher de 2% au Crédit Agricole et un plafond de 2,85% à la Banque Postale.

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Ce baromètre, qui repose sur les informations communiquées par les banques, permet aussi de cerner les écarts entre les enseignes. Le Crédit Agricole (2% à 2,55% pour les taux fixes sur 15 ans) et le Crédit Mutuel (2,10% à 2,60%) se distinguent par des fourchettes relativement basses comparées à celles de la Caisse d’Epargne et de LCL (2,20% à 2,80% dans les deux cas) ou de Cetelem (2,39% à 3,13%). La Banque Postale (2,10% à 2,85%) et le Crédit Foncier (2% à 3%) ont eux communiqué une fourchette plus large que les autres enseignes.

Par rapport au trimestre précédent, les barèmes sur 15 ans de ces sept établissements de crédit restent inchangés ou n'évoluent qu’à la marge, après avoir accusé une légère hausse du 2e au 3e trimestre. Deux changements symboliques toutefois pour ce 4e trimestre : le relèvement du « plus bas » du Crédit Mutuel, seul sous les 2% au 3e trimestre, et la baisse du « plus haut » de la Banque Postale de 3,80% à 2,85%.

(1) Seulement sept depuis début 2015, et non plus huit comme en 2013 et 2014 (avec BNP Paribas) ou neuf comme en 2012 (avec le Crédit immobilier de France).