Selon la vague 2015 de l’Observatoire de la clientèle patrimoniale publiée par l’UFF et l’Ifop (1), 38% des Français aisés, disposant d’un patrimoine financier hors immobilier supérieur à 30.000 euros, seraient prêts à gérer l’intégralité de leurs opérations financières en ligne. Une appétence pour la finance numérique supérieure à celle de l’ensemble de la population.

Parmi les opérations que ce segment de clientèle souhaite effectuer en ligne figurent en bonne place les versements (cités par 83% des sondés), la consultation d’informations financières ciblées (82%), les retraits (71%) et la gestion du portefeuille boursier (65%). La possibilité d’ouvrir des produits financiers, notamment des contrats d’assurance-vie (39%), apparaît plus secondaire.

De fait, cette pratique est encore rare : ils sont 9% seulement à utiliser souvent ou systématiquement le canal internet pour souscrire. 13% l’utilisent pour discuter avec leur conseiller, 18% utilisent des outils de simulation. Et un tiers seulement en a l’usage pour gérer son portefeuille (36%) ou s’informer sur un produit (36%). Au final, comme le reste de la population, les Français patrimoniaux utilisent majoritairement internet pour consulter leurs comptes (83%) et effectuer des opérations courantes (58%).

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L’appétence de la clientèle aisée pour la banque numérique, mise en évidence par l’observatoire, n’est pas une surprise. Elle constitue en effet déjà le cœur de cible des banques en ligne. Selon une étude Audirep commandée par BforBank et publiée en mai dernier, 17% de l'ensemble des Français envisagent de transférer prochainement tout ou partie de leurs produits dans une banque en ligne ou d’y souscrire un nouveau produit. Un pourcentage qui monte à 23% chez les CSP+ et à 24% dans les foyers disposant d’un revenu mensuel net supérieur à 3.000 euros.

Lire par ailleurs : Pourquoi les banques en ligne plaisent-elles surtout aux Français aisés ?

(1) Le sondage s'appuie sur des entretiens par téléphone, menés du 27 août au 9 septembre 2015, avec 301 Français patrimoniaux, c’est-à-dire détenteurs de valeurs mobilières ou de produits d’assurance-vie, ayant un niveau de patrimoine financier hors immobilier de plus de 30.000 euros et ayant l’intention de faire un placement financier dans les 2 ans ou possédant un bien immobilier locatif.