Ernst & Young vient de publier son baromètre du capital risque en France sur le premier semestre 2015. Outre un véritable boom pour l’ensemble des investissements en faveur des start-up françaises (+70%), la société d’étude souligne l’entrée de la fintech dans le top 5 des secteurs en termes de montants levés.

759 millions d’euros levés en 244 opérations au 1er semestre 2015, contre 452 millions un an auparavant. « 2015 devrait bel et bien être une nouvelle année de référence en termes d’investissements auprès des start-up, » indique le dernier baromètre EY du capital risque en France. Et pour les fintech françaises, cette année risque bien d’être aussi à marquer d’une pierre blanche : 10 levées de fonds s’y sont bouclées sur les 6 premiers mois 2015, pour un montant total de 56 millions d’euros. Un « score » qui permet au secteur de se hisser dans le top 5 du capital risque en France, derrière la technologie (234 millions), les services internet (178 millions), les logiciels (126 millions) et les « life sciences » (82 millions).

31 millions d'euros pour Prêt d'Union

« Ce secteur a notamment été porté par l’accélération des investissements dans le secteur du crowdfunding tels que la plateforme Internet de crédits entre particuliers Prêt d’Union », explique-t-on chez Ernst & Young. Il est vrai que la levée « record » de cette plateforme de crédit – 31 millions d’euros, deuxième plus gros investissement tous secteurs confondus – pèse lourd dans les résultats de ce premier semestre 2015.

Le baromètre de la société d’étude est d’ailleurs, pour l’occasion, enrichi d’une interview de Geoffroy Guigou, DG et co-fondateur de Prêt d’Union. Lequel avoue que cette levée de fonds a dépassé ses prévisions de départ et avoir constaté un fort intérêt de la part des investisseurs français et anglo-saxons. Résultat : l’entreprise affiche désormais l’ambitieux objectif de doubler son activité tous les ans pendant 4 années et de devenir « la première plateforme paneuropéenne de désintermédiation de crédit à la consommation ». « Le secteur des services financiers est l’un des derniers secteurs à avoir été atteint par les bouleversements du digital, » ajoute le DG de Prêt d’Union. « Et comme nous ne sommes actuellement qu’aux prémices de cette révolution, vastes sont donc les champs d’opportunités dans ce secteur ! »