Les charges de copropriété ont diminué de près de 5% en moyenne en 2014, grâce à un hiver plus doux qui a réduit la facture de chauffage, selon l'observatoire de l'ARC (responsables de copropriété) publié mercredi.

L'an dernier a été « une année exceptionnelle en matière d'évolution des charges », commente l'ARC, qui publie les résultats de son observatoire pour la 7e année consécutive. En effet les charges constatées globalement en 2014 « sont en baisse de 4,9% par rapport à l'exercice 2013 », alors que cette année-là elles avaient crû de 5,7%. Elles ont donc à peu près retrouvé leur niveau de 2012.

« Ce très bon résultat vient d'une forte réduction des besoins en chauffage », avec des dépenses en baisse de 20% en 2014, « conséquence d'un hiver beaucoup plus doux que les années précédentes, mais aussi d'une stabilisation des tarifs » du gaz et du fioul, observe l'association.

Pour un appartement de 65 m2, soit la surface moyenne constatée en copropriété, les charges vont en moyenne de 49,1 euros le m2 par an à Paris et 44,1 euros le m2 dans la région Ile-de-France hors capitale, à 34,9 euros le m2 par an en province, a constaté l'ARC. Ce qui donne un montant annuel de 2.906 euros en moyenne, pour la France entière.

Augmentation de 50% depuis 2000

A l'instar des années précédentes, les deux postes de dépenses qui ont le plus augmenté sur un an sont les contrats d'assurance (+8%, et +35% en trois ans) et les frais de gestion facturés par les syndics (+5%). Les autres postes de dépenses (gardien, entretien général, eau froide, ascenseur, parking, impôts), eux, ont crû de 1 à 3%.

L'analyse a porté sur des copropriétés dotées de tous les équipements et services collectifs - chauffage collectif, gardiennage, ascenseurs, parking - n'ayant pas changé de configuration, précise l'ARC. Globalement, les charges ont augmenté de 50% depuis l'an 2000, soit environ le double de l'inflation (26%), tandis que les charges de chauffage progressaient de 61% sur la période, calcule l'ARC.

Les effets de la loi Alur du 24 mars 2014, qui a imposé aux syndics un contrat-type et une mise en concurrence par le conseil syndical, devraient se matérialiser à compter de 2015, année où ses décrets ont commencé à être mis en œuvre.