Un recours a été déposé le 12 août devant le Conseil d'Etat contre l'abaissement du plafond de paiement en espèces de 3.000 à 1.000 euros, a annoncé jeudi l'association française des usagers des banques (AFUB).

« C'est un schéma qui donne la primeur à l'économie financière » a indiqué Serge Maître, président de l'association de consommateurs, ajoutant par ailleurs dans un communiqué qu'il s'agissait « d'une atteinte à une liberté fondamentale ».

Un décret publié fin juin a abaissé le plafond autorisé de paiement en espèce de 3.000 euros aujourd'hui à 1.000 euros pour un résident français à partir du 1er septembre dans le cadre d'une série de décisions gouvernementales visant à lutter contre le financement du terrorisme. Un argument rejeté par l'AFUB qui juge la mesure « sans efficacité réelle à cet égard » et qui craint que progressivement ce plafond ne soit encore abaissé.

Début août le ministre des Finances, Michel Sapin, avait assuré que les personnes financièrement fragiles s'adressant au Crédit municipal, notamment pour des prêts sur gage, ne seraient pas concernées par l'abaissement du plafond.