Dans le cadre de sa mission d’accessibilité bancaire, La Banque Postale a financé 2.100 microcrédits personnels en 2014, un chiffre modeste mais en hausse de 40% par rapport à l’année précédente.

Cette forte croissance s’explique, selon le récent rapport annuel de l’Observatoire de l’inclusion bancaire (1) qui fournit le chiffre, par une « promotion renforcée » du produit par La Banque Postale. Depuis février 2014, l’enseigne a en effet pris l’habitude d’orienter les « clients de la banque s’étant vu refuser l’octroi d’un crédit à la consommation, du fait de leur faible solvabilité (…) vers les distributeurs associatifs du microcrédit personnel accompagné ».

A la différence des autres banques, la Banque Postale est dépositaire d’une mission d’accessibilité bancaire, qui s’exerce notamment au travers du Livret A. Elle a ainsi l’obligation d’ouvrir ce livret réglementé à toute personne qui en fait la demande, notamment à celles ayant des difficultés à ouvrir un compte dans d’autres banques. Afin que ces Livrets A puissent faire office de substitut au compte courant, elle fournit également gratuitement une carte de retrait, des chèques de banque, accepte les versements et retraits à partir de 1,50 euro et accepte les domiciliations de virements et des prélèvements pour certaines opérations (minima sociaux, factures de gaz et d’électricité, etc.).

Conséquence : plus de 53% des Livrets A détenus en 2014 à la Banque Postale ont un encours inférieur à 150 euros, contre 44,7% dans l’ensemble des banques. Ces « caractéristiques particulières » étant « génératrices de surcoûts », rappelle l’Observatoire, la Banque Postale reçoit de l’Etat une compensation financière, d’un montant de 246 millions d’euros pour 2014.

Toujours en matière de prévention et d’inclusion bancaire, La Banque Postale a également généralisé l’an passé, note le rapport, l’accès des clients fragiles à sa plateforme d’accompagnement bancaire, appelée « L’Appui ».

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(1) Créé en 2013 dans le cadre du Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, l’Observatoire rassemble sous l’égide de la Banque de France des représentants des pouvoirs publics, des banques et des associations de consommateurs, familiales et de lutte contre l’exclusion.