L'assureur mutualiste Groupama a vu son bénéfice net quasiment doubler au premier semestre, à 266 millions d'euros, dopé par des plus-values exceptionnelles mais aussi par de meilleures performances opérationnelles, selon un communiqué publié vendredi.
Au premier semestre, le bénéfice intègre 150 millions d'euros d'exceptionnels, liés pour l'essentiel à des cessions de titres, notamment ceux de Veolia Environnement et Mediobanca. Le groupe ne publie pas de résultats trimestriels.
L'assureur s'est engagé depuis plusieurs semestres dans un rééquilibrage de son portefeuille vers des actifs moins risqués. A fin juin, la part des actions y représente désormais 4,8% (contre 5,3% fin décembre). Groupama a par ailleurs dégagé sur la période un bénéfice opérationnel économique en hausse de 16%, à 116 millions d'euros, tiré par la France où le groupe, qui compte parmi ses clients de nombreux agriculteurs, a profité d'un recul de la sinistralité climatique.
Le ratio combiné en assurances non-vie (indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues) s'est toutefois très légèrement dégradé, à 98,7% (contre 98,5% au premier semestre 2014) à cause d'un durcissement réglementaire en Turquie. Un ratio inférieur à 100% témoigne du fait qu'un assureur est bénéficiaire grâce à sa performance technique. Le chiffre d'affaires est quasiment stable ce semestre, à 9,2 milliards d'euros, tiré par l'international (+8,8% à 1,56 milliard d'euros).
Assurance-vie : rééquilibrage entre fonds euros et UC
En France, si l'activité de la branche dommages a légèrement progressé (+0,6% à 4,17 milliard), celle de l'assurance de la personne accuse un repli (-2,2% à 3,39 milliards). Ce recul tient notamment à la volonté de l'assureur de rééquilibrer son portefeuille entre les fonds en euros (à capital garanti) et les unités de compte (UC, à capital non garanti). La part des encours en UC en épargne individuelle a ainsi progressé ce semestre, passant à 19,7% fin juin, contre 17,6% fin décembre.
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