La dernière étude du régulateur de la banque et de l’assurance, l’ACPR, met en lumière la différence de gestion des détenteurs d’assurance-vie selon l'établissement où ils ont souscrit leur contrat. Selon que le distributeur soit une banque ou non, les pratiques changent.

Dans un rapport publié le 22 juillet portant sur la situation des principaux organismes d’assurance en 2014, l’ACPR revient sur la collecte d’assurance-vie en livrant quelques précisions. Sur l’année 2014, l’ordre traditionnel n’est pas chamboulé : les fonds en euros affichent une collecte nette deux fois plus importante que celle des supports en unités de compte (UC).

L’analyse diffère lorsque le régulateur prend en compte d’une part les bancassureurs (banques distribuant des produits d’assurance) et d’autre part les assureurs traditionnels et autres distributeurs.

Moins de rachats dans les banques sur les fonds euros

Sur les fonds en euros, à capital garanti, les attitudes des détenteurs de contrats divergent : les clients bancaires ont doté leurs fonds en euros (+1,5% des provisions d’assurance) alors que les autres les ont boudés (-1,2%). Explication de l’ACPR : « Cet écart résulte tout à la fois d’une collecte brute plus élevée et de rachats plus faibles pour les bancassureurs. » Le régulateur souligne aussi que les arbitrages ont été plus fortement orientés des UC vers les fonds en euros du côté des clients bancaires.

Les bancassureurs (1) dominent toujours le marché. Selon une étude récente du même régulateur, les assureurs liés à un groupe bancaire gèrent plus de 61% des encours en assurance-vie, contre un peu plus de 37% pour les « autres entreprises d’assurance » et 1,6% pour les mutuelles.

(1) L’ACPR inclut CNP assurances dans la catégorie bancassureurs. CNP assurances gère les contrats distribués dans les réseaux Caisse d’Epargne et Banque postale.