Les députés ont approuvé de nouveau jeudi, en nouvelle lecture, l'exécution du budget 2014 qui avait été rejetée par la majorité de droite du Sénat.

« Pour la troisième année consécutive, le Sénat a rejeté l'exécution du budget, non pas pour une raison tenant à la certification des comptes, mais pour affirmer son opposition générale à la politique budgétaire du gouvernement », a déploré la rapporteure générale au Budget Valérie Rabault (PS). Comme en première lecture, la droite a voté contre. Le texte doit retourner une dernière fois au Sénat avant son adoption définitive par l'Assemblée le 22 juillet.

Le projet de loi de règlement du budget 2014, présenté fin mai par le gouvernement, constate un déficit des administrations publiques (État, Sécurité sociale, collectivités locales) égal à 4% du PIB, contre 4,1% en 2013.

Bataille de chiffres

Le débat a donné une nouvelle fois lieu à une bataille de chiffres entre le secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert, qui a mis en avant la réduction du déficit de l'ensemble des administrations publiques, et l'opposition qui a souligné que les dépenses continuaient à progresser. Pour le groupe UDI, Charles de Courson a décerné « la médaille d'or de la dépense publique » à Christian Eckert.

A Hervé Mariton (Les Républicains) qui se voulait « lanceur d'alerte », le secrétaire d'Etat a répondu que « la dépense publique a augmenté de 0,9%, trois fois moins que lorsque vous étiez au pouvoir ». « Pendant les dix années précédant cette majorité, la dépense publique augmentait de 3% par an en moyenne. Vous auriez dû être des hurleurs d'alerte », lui a-t-il répliqué.