« Les banques françaises ne sont pas exposées au risque grec. » Voici comme la Fédération bancaire française a réagi hier à l'annonce d'un referendum en Grèce.

Dimanche 5 juillet, les Grecs sont appelés à se prononcer sur les dernières propositions des créanciers d’Athènes. L’annonce de ce referendum a fortement impacté les marchés financiers ce lundi, la bourse de Paris clôturant la séance à -3,74%, les valeurs les plus touchées étant les banques : -5,32% pour BNP Paribas, -5,32% pour la Société Générale, et -5,02% pour le Crédit Agricole.

Cette nouvelle crise grecque pourrait-elle mettre en danger les banques françaises ? Depuis 2010 et le premier plan de sauvetage, elles ont nettement réduit leur exposition à la dette grecque. En 2010, les banques françaises étaient très fortement exposées : la part de la dette souveraine grecque détenue par les banques françaises avoisinait les 15 milliards d’euros.

Depuis, elles ont donc « éliminé leur exposition à la dette souveraine grecque », plaide la Fédération bancaire française (FBF) : cette exposition « n’est plus que de 20 millions de dollars à la fin 2014, contre 14.960 millions de dollars à la fin 2010 », affirme la fédération dans une courte actualité diffusée lundi. La FBF insiste, schéma et chiffre de la Banque des règlements internationaux à l’appui, sur le fait que la Grèce dans sa globalité (dette souveraine, banque et secteur privé) apparaît très loin dans le classement des pays auxquels les banques françaises sont exposées. Le pays où les établissements financiers français ont le plus de positions est, de loin, les Etats-Unis, devant l’Italie, la Belgique et le Royaume-Uni. La Grèce figure au-delà de la 30e place dans ce classement publié par la FBF et indiquant pour source la Banque des règlements internationaux.