Une femme, soupçonnée d'avoir dérobé 260.000 euros sur le site du convoyeur de fonds Loomis à Arcueil en octobre 2014, et son compagnon, suspecté de recel, ont été arrêtés récemment en Belgique et remis à la justice française, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Présentée à un juge d'instruction de Créteil le 18 mai, cette femme de 28 ans a été mise en examen pour « vol aggravé » et a été écrouée dans la foulée, a précisé cette source à l'AFP, confirmant une information du Parisien. Son compagnon, également placé en détention provisoire, est lui poursuivi pour « recel de vol aggravé ».

La jeune femme, salariée de Loomis au moment des faits, est soupçonnée d'avoir pris la fuite avec 260.000 euros en liquide, dissimulés dans son sac à main. Le vol avait eu lieu le 10 octobre à Arcueil (Val-de-Marne), où se trouve l'un des deux centres franciliens du transporteur de fonds, et avait été découvert par la société quelques heures plus tard.

L'employée filmée par des caméras de vidéo-surveillance

Employée au service « caisse » du site d'Arcueil, chargée de compter les billets ramenés par les convoyeurs de fonds, la salariée mise en cause est une ancienne gendarme, qui avait rejoint la société Loomis en mars 2014.

Elle était parvenue à dérober une caissette de billets puis à les glisser dans son sac à main, à l'intérieur du vestiaire. Avant de quitter son travail, elle avait remis en place la caissette, remplie de blocs de papier, pour maquiller son forfait. Selon une source proche de l'enquête, toute la scène avait été filmée par des caméras de vidéo-surveillance.

Interpellés à Charleroi

Quelques jours plus tard, le couple avait été contrôlé en Turquie, à la frontière bulgare, en possession de 245.000 euros en petites coupures cachées dans leurs vêtements. Déférés devant un procureur d'Edirne, ils avaient été inculpés puis remis en liberté et les 245.000 euros avaient été saisis. Le couple faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen depuis les faits. Ils ont été interpellés à Charleroi (Belgique) et remis aux autorités françaises le 15 mai dernier.