Les banques de Nouvelle-Calédonie sont paralysées par une grève, organisée par une intersyndicale qui réclame une revalorisation salariale de 2%. En raison de ce mouvement, en cours depuis mardi, la majorité des agences bancaires de l'archipel sont fermées.

Les grévistes de l'intersyndicale, qui rassemble les six syndicats du secteur, tiennent des piquets devant les sièges des banques, dans le centre-ville de Nouméa. La grogne s'est durcie jeudi avec l'installation de piquets de grève également devant l'IEOM (Institut d'émission d'outre-mer), la Calédonienne de service bancaire (CSB) qui gère les paiements par chèque et par cartes, ainsi que la société Vigifonds.

Des négociations ont été entamées avec la Fédération bancaire française (FBF) mais elles sont pour le moment dans l'impasse. « La FBF maintient sa proposition de 0,2% alors que nous demandons une revalorisation du point bancaire de 2%, qui correspond à notre perte de pouvoir d'achat depuis une quinzaine d'années », a déclaré à l'AFP, Gaël Trigalleau, porte-parole de l'intersyndicale.

700 salariés en grève selon l'intersyndicale

« Les banques sont pourtant extrêmement bénéficiaires en Nouvelle-Calédonie. Selon des chiffres de l'IEOM, les résultats nets consolidés des banques de la place sont de 9,3 milliards CFP (78 millions euros) en 2014 », a-t-il ajouté. Selon lui, la grève est suivie par 650 à 700 salariés.

La FBF a proposé une hausse du point bancaire de 0,2% assortie « d'une nouvelle discussion en juillet » ou une hausse plus conséquente avec une renégociation à plus long terme. « Cette solution a été souvent utilisée dans le passé par les partenaires sociaux du secteur de la banque pour parvenir à un accord », a déclaré Sylvain Faure, président de la FBF, aux Nouvelles-Calédoniennes.

Vendredi matin, les négociations doivent reprendre entre l'intersyndicale et la FBF. Une délégation de grévistes sera en outre reçue par le haut-commissaire de la République.