Fort de près de 105.000 ouvertures (à l’heure où nous écrivons ces lignes) en une quinzaine de mois, le Compte Nickel va prochainement s’ouvrir à une nouvelle clientèle, celle des jeunes de 12 à 18 ans. Lancement prévu à l’automne.

L’information, apparue dans un article du Monde [article payant], nous a été confirmée par Hugues Le Bret, un des fondateurs du service de paiement. « C’est bien prévu pour cet automne » explique le président du comité de surveillance de la Financière des paiements électroniques (FPE), qui commercialise le service. Cette évolution est « en cours de finalisation » poursuit-il, sans plus de détails dans l’immédiat, notamment sur la date de lancement.

Pas d'obstacle réglementaire

Actuellement, le Compte Nickel, qui a passé en avril le cap des 100.000 ouvertures, est réservé aux particuliers majeurs. Mais il n’existe pas, dans la réglementation, d’obstacle à l’ouverture du « compte sans banque » aux mineurs de plus de 12 ans. A cet âge en effet, il est possible de disposer d’un compte bancaire ou d’épargne et d’y effectuer dépôts et retraits (avec autorisation des représentants légaux pour les retraits). Dès 12 ans, les adolescents peuvent également bénéficier d’une carte de paiement, à condition qu’elle prévoit un contrôle systématique du solde, ce qui est déjà le cas de la carte associée au Compte Nickel. L’ouverture à la clientèle mineure nécessite donc seulement une adaptation du « processus d’ouverture », confirme Hugues Le Bret, qui devra prévoir « des documents en plus (livret de famille) et [la] signature d’un parent ».

A l’automne, le Compte Nickel ne débarquera pas sur un segment de marché totalement vierge. La plupart des enseignes de banque de détail proposent déjà des cartes de paiement internationales dites « rechargeables » ou « pré-payées », à destination des 12 ans et plus, avec en général des options de contrôle parental. Mais ce marché semble tarder à décoller. Le Compte-Nickel pourra toutefois profiter de sa notoriété croissante et de son mode de distribution particulier, en bureau de tabac. Peut-être aussi jouer sur le facteur prix : actuellement, les banques de détail facturent entre une douzaine et une vingtaine d’euros annuels leurs cartes bancaires rechargeables.