A partir d’aujourd’hui mardi 21 avril, le moteur de recherche Google intègre un nouveau critère (parmi d’autres) de classement des sites internet : leur capacité à s’afficher correctement sur les petits écrans des smartphones et des tablettes. Les banques françaises ont-elles bien préparé cette mise à jour baptisée « Mobile Friendly » en optimisant leurs sites ? Pas vraiment, semble-t-il.

Le référencement sur Google est un enjeu de poids pour tous les sites internet, notamment en France où le moteur de recherche californien détient une part de marché de plus de 93% (1). L’enjeu est d’être le mieux classé possible dans les résultats. En effet, un tiers des usagers environ clique sur le lien s’affichant en tête de la première page, un chiffre qui baisse ensuite très rapidement : le 11e lien, qui apparaît en premier sur la 2e page de résultats, ne récolte plus qu’1% des clics.

Google garde secrets les critères retenus pour mettre en avant un site plutôt qu’un autre. De temps en temps, toutefois, il lâche quelques informations sur les évolutions de son fameux algorithme. Le géant de Mountain View a ainsi annoncé récemment qu’à compter du 21 avril, les sites optimisés pour un affichage sur les petits écrans des smartphones et autres tablettes bénéficieraient d’une prime de référencement dans la version mobile du moteur de recherche. Une manière de s’adapter à l’évolution des usages des internautes, qui « surfent » de plus en plus depuis leurs téléphones.

Des résultats « alarmants »

Hearsay Social, un éditeur de logiciel à destination des banques, assurances et services financiers, s’est amusé à tester, grâce à des outils mis en ligne par Google, la performance des sites des banques et des assureurs français en matière d’affichage sur mobile. « Dans plus de 80% des cas, les sites internet enregistrent de mauvais scores en matière d'expérience utilisateur », explique Olivier Maire, le porte-parole français de Hearsay Social, dans une tribune. « (…) Et parmi onze des pages web d'agents testées, seules trois d'entre elles présentent le label Mobile Friendly ».

Des résultats « alarmants » mais pas vraiment étonnants : « Beaucoup de banques et d'assurances n'ont pas encore placé le mobile au centre de leur stratégie digitale, ce qui représente un danger immense au regard de l'évolution accélérée de son utilisation par les consommateurs », poursuit Olivier Maire. « Le phénomène a déjà été vu avec les médias sociaux qu'elles ont d'abord sous-estimés et dont l'utilisation est aujourd'hui incontournable. »

ING Direct, la mieux préparée des banques en ligne

Une autre étude, cette fois publiée par la société Keynote, s’intéresse plus particulièrement aux banques 100% en ligne et se concentre sur deux critères déterminants de l’expérience utilisateur, également pris en compte par Google : la disponibilité (2) et le temps de chargement des sites.

Sur smartphone, c’est ING Direct qui semble la mieux préparée à la norme « Mobile Friendly ». Son site affiche les meilleures performances, avec une disponibilité de 100% et un temps d’affichage inférieur à la seconde (0,93 seconde). Les autres pure players s’en tirent moins bien : la disponibilité de BforBank, par exemple, n’est que de 98,53%. En terme de temps d’affichage, Hello Bank obtient un très mauvais 6,52 secondes.

La hiérarchie est légèrement différente sur tablette. ING Direct reste première chez les pure players avec une disponibilité de 99,93%. Boursorama ferme la marche, à 98,80%. En termes de performance, la « home » d'ING Direct s'affiche en 0,96 seconde. Là encore, Hello Bank se distingue par sa lenteur : 6,98 secondes pour accomplir la même opération.

(1) Source : statcounter.com

(2) Taux d’accès à la page d’accueil complète du site.