L'ex-informaticien d'HSBC Hervé Falciani, dont les révélations sont à l'origine de l'affaire d'évasion fiscale touchant la banque, a été relaxé jeudi en appel, dans une affaire où une ancienne collègue le poursuivait en diffamation.

Hervé Falciani avait été condamné le 10 décembre 2013 à 2.000 euros d'amende avec sursis et à verser 3.000 euros à Georgina Mikhael au titre du préjudice moral pour avoir laissé entendre qu'elle pouvait être une « taupe » islamiste. Il avait fait appel et a obtenu gain de cause. Les propos litigieux avaient été publiés dans une interview au groupe Nice-Matin en 2009.

Les motivations de la cour d'appel de Paris n'ont pu être consultées ce jeudi. « Cet arrêt marque l'échec de Mme Mikhael à disqualifier la parole d'Hervé Falciani dans le cadre d'une stratégie qui loin d'être solitaire était largement opportuniste », a réagi auprès de l'AFP l'avocat d'Hervé Falciani, Me William Bourdon. Le conseil de Mme Mikhael n'a pu être joint.

Hervé Falciani a révélé en 2008 des fichiers permettant de découvrir des milliers d'évadés fiscaux dans le monde, ce qui lui vaut d'être poursuivi en Suisse.