Près de six locataires sur dix jugent « trop importante » la part de leurs revenus mensuels consacrée au logement, affectant leur capacité d'épargne mais aussi leurs dépenses de loisirs, de vacances, d'habillement et de santé, selon un sondage publié jeudi.

En 2014, ils étaient cinq sur dix (51%) contre 59% cette année, à exprimer ce jugement, selon cette enquête Le Sofinscope - Baromètre OpinionWay pour Sofinco (1).

Amenés à préciser si la part des revenus consacrée au logement a un « impact plutôt important sur (leurs autres) dépenses », les locataires ont largement répondu par l'affirmative. Près des trois quarts d'entre eux (74%) jugent affectée leur capacité d'épargne, comme il y a un an, tandis qu'un nombre croissant de sondés sont contraints à des arbitrages pour ce qui touche aux vacances (69% contre 66%), à l'habillement (66% contre 59%) et à l'amélioration de leur logement (63% contre 60%).

Les arbitrages sont tout aussi fréquents que l'an dernier, pour les locataires, en ce qui concerne les loisirs (67%), la santé (51% contre 50% en 2014), et le sont légèrement moins en matière de consommation alimentaire (59% contre 63%). De leur côté, les propriétaires sont deux fois moins nombreux (26%) à juger leurs dépenses de logement « trop importantes », une proportion identique à l'an dernier.

Le coût moyen mensuel du logement (loyer hors charges ou remboursement d'emprunt) était de 628 euros par mois (+14 euros en un an) en France, pour les personnes interrogées. Il était de 785 euros en région parisienne, en hausse de 71 euros sur un an, contre 591 euros en province, (+1 euro).

(1) Ce sondage a été réalisé sur internet auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 1.003 personnes, les 1er et 2 avril 2015.