Depuis la mise en place de la réglementation relative au financement participatif en France en octobre dernier, les créations de plateformes se multiplient. Et celles existantes continuent de se renforcer pour faire face à la concurrence.

46 plateformes en France fin 2014 selon le baromètre du financement participatif ; 70 fin janvier 2015 selon une étude Ernst & Young : difficile de connaître le nombre précis de plateformes de crowdfunding exerçant actuellement en France. Officiellement, l’Orias, l'association qui fournit les agréments, en répertorie 42 à fin mars 2015 (30 intermédiaires en financement participatif et 12 conseillers en investissement participatif). Une chose est certaine en tout cas : elles sont de plus en plus nombreuses. Ernst & Young évoque même un rythme de 4 nouvelles plateformes par mois.

En mars, ce ne sont pas moins de six plateformes qui ont communiqué sur leur lancement. Il y a celles, classiques, de prêts aux entreprises (Credit.fr, Prêtgo), du crowdfunding immobilier (Hexagone et Propulss), mais aussi de nouvelles formes, comme « la première plateforme d’equity crowdfunding solidaire » (1001pact.com) ou encore la pionnière en matière de financement des entreprises en obligations (Investbook).

Plateforme étrangère

Nouveauté ce mois-ci, une plateforme belge, Look&Fin, se lance sur le marché français. Dans un communiqué, elle précise que 20% de ses investisseurs sont français, et que « son offre globale européenne permettant des investissements [transfrontaliers] lui confère […] un certain avantage ».

Avec les nouvelles plateformes de financement participatif créées chaque mois et celles venues de l’étranger, les plateformes existantes doivent continuer de se renforcer pour faire face. Dans ce contexte par exemple, Unilend (plateforme de prêt aux TPE et PME) vient de réaliser une levée de fonds de 8 millions d’euros, moins de 16 mois après son lancement, qui permettra d’étendre l’activité d’Unilend en Europe. Cette levée de fonds intervient seulement deux mois après l’annonce d’un partenariat avec Groupama Banque, « qui s’est engagée à prêter 100 millions d’euros à des entreprises via la plateforme sur les quatre prochaines années ».

Autre constat, les partenariats entre plateformes et banques se multiplient, à l’image de Wiseed et du Crédit Coopératif. Finsquare, quant à lui, a choisi de s’associer avec ECL Direct, « n°1 de la comptabilité en ligne ». Objectif ? Financer les clients d’ECL Direct, tout en apportant son expertise, qui, selon le co-fondateur d’ECL Direct, « viendra rassurer la communauté de prêteurs sur la qualité des dossiers ».