La Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier) « condamne fermement » jeudi les pratiques des agents immobiliers qui perçoivent des honoraires de location supérieurs à ce que prévoit la loi, et appelle ses adhérents à respecter leurs obligations, au nom de « la crédibilité de la profession ».

Depuis le 15 septembre, les honoraires perçus par un agent immobilier lors de la location d'un logement, auprès du locataire, sont plafonnés à 15, 13 et 11 euros le m2 (état des lieux compris) selon la zone géographique (« très tendue », « tendue », et le reste du territoire) où est situé le bien. L'association de consommateurs CLCV a publié mercredi une enquête montrant que 42% des agences immobilières (71% d'indépendants, 29% appartenant à un grand groupe) ne respectaient toujours pas ces plafonds.

« Le nombre d'agents qui enfreint la loi est donc encore trop important », affirme Jean-François Buet, le président de la Fnaim, dans un communiqué. « Ce phénomène est particulièrement accentué en zones tendues », note-t-il. « J'estime qu'à partir du moment où la loi est entrée en vigueur, il est scandaleux qu'elle ne soit pas appliquée à la lettre ».

Une question de « crédibilité »

Estimant que « le consommateur attend une attitude irréprochable de la part de son agent immobilier », le président de la Fnaim indique que son réseau, qui compte quelque 12.000 adhérents, incite « fortement » ces derniers à « respecter et à se mettre en conformité avec ces nouvelles obligations ». « Il en va de la crédibilité de la profession », conclut Jean-François, qui « condamne fermement ces pratiques ».

A l'instar de la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie), la Fnaim appelle à une mise en place rapide de la Commission nationale de contrôle par la loi Alur, qui pourra sanctionner les professionnels « irrespectueux de leurs obligations ».