Pierre-René Lemas, directeur général de la Caisse des dépôts, actionnaire principal de CNP Assurances, a balayé l’idée selon laquelle la compagnie pourrait devenir la « captive » de la Banque Postale dans Les Echos du lundi 23 mars. Il appelle au passage à boucler les négociations sur le renouvellement du partenariat existant avant l’été.

CNP Assurances, qui gère notamment les contrats d’assurance-vie de la Caisse d’Epargne et de la Banque Postale, est actuellement détenue par la Caisse des dépôts (40,8%), la holding Sopassure (36,3%), des investisseurs institutionnels et individuels (21,8%) ainsi que par l’Etat français (1,1%). La holding Sopassure, créée en 2000 et qui détient donc plus d’un tiers du capital de l’assureur, est elle détenue à 50,1% par la Banque Postale et à 49,9% par BPCE (Banques Populaires-Caisses d’Epargne).

La compagnie d’assurances est actuellement dans une importante phase de négociations. D’une part parce que ses accords de distribution avec les réseaux bancaires arrivent à échéance au 31 décembre 2015, d’autre part parce que le pacte d’actionnaires arrive lui aussi à son terme à la même date. Concernant l’actionnariat, Pierre-René Lemas a répondu d’un non catégorique lorsque les journalistes des Echos lui ont demandé si CNP Assurances pourrait devenir « la captive de la Banque Postale » : « CNP Assurances est une belle filiale de la Caisse des dépôts, qui a BPCE, La Poste et l’Etat à son capital », réaffirme Pierre-René Lemas, sous-entendant que la tendance serait plutôt à une stabilité du partage du capital.

« Le maintien des métiers de l’assurance-vie »

Et le DG de la Caisse des dépôts de recentrer la discussion sur les négociations portant sur la distribution : « CNP Assurances doit aujourd’hui fixer clairement les règles du jeu avec ses distributeurs, qui sont aussi ses actionnaires. C’est désormais chose faite avec BPCE. Avec La Banque Postale, les discussions sont en cours pour reconduire et élargir le partenariat. » Pierre-René Lemas pousse ainsi pour que les tractations aboutissent au plus vite : « Je souhaite que celles-ci soient bouclées avant fin juin. »

Pierre-René Lemas évoque par ailleurs rapidement l’activité de CNP Assurances, en estimant que « son avenir passe par le maintien des métiers de l’assurance-vie mais aussi par sa capacité à se développer à l’international, comme elle le fait au Brésil, et sur des métiers ‘‘à risque’’ comme la prévoyance ou l’assurance des emprunteurs ».