Le Crédit coopératif, membre du groupe BPCE spécialisé dans l'économie solidaire et sociale, a doublé son bénéfice net en 2014, à 55 millions d'euros, grâce à une activité dynamique et une baisse du coût du risque.

La banque lance cette année un nouveau plan moyen-terme qui vise à renforcer les relations avec les sociétaires, en particulier dans le monde associatif, et proposer de nouveaux produits et services en lien avec l'économie sociale et solidaire (ESS). Parallèlement, le groupe va accélérer les investissements, pour migrer son système informatique mais aussi rénover et ouvrir des agences, a indiqué vendredi la nouvelle directrice générale Christine Jacglin. Jean-Louis Bancel, le président du groupe, candidat cette année à un nouveau mandat, s'est félicité de la promulgation de la nouvelle loi ESS, un « élément de sécurisation important pour les banquiers qui travaillent avec le secteur ».

La finance participative, un « complément » de la banque

Autre piste de développement pour le groupe : la finance participative, secteur dans lequel il s'est engagé dès 2008. Outre les récents partenariats avec plusieurs plateformes (Wiseed, Lumo, Arizuka), la banque a lancé l'an dernier son propre site de dons, Agir&Co, et étudie d'autres pistes. « Nous voyons ce secteur comme un complément, pas comme un concurrent », a estimé Jean-Louis Bancel, assurant qu'une bascule était en train de se produire : « On voit bien émerger ce besoin de réappropriation, un besoin de faire les choses par soi-même qui s'inscrit dans un mouvement plus large, comme le soutien aux circuits courts ».

La banque a également lancé début 2015 un livret d'épargne en partenariat avec la chambre de commerce du Nord, qui permet aux épargnants de financer des projets locaux. En un mois, 310 livrets ont été ouverts pour une collecte de 1,75 million d'euros. Le groupe a dit être en contact avec « un certain nombre d'acteurs territoriaux » afin de lancer ce type de livret dans d'autres zones.

Côté résultats, le produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) a atteint 410,8 millions d'euros l'an dernier, en progression de 10,5% par rapport à l'année d'avant en prenant en compte un changement de périmètre comptable. Le coût du risque (provisions pour crédits impayés) a baissé de plus de 40%. Les encours de collecte ont progressé de 2,7% (à 9,5 milliards d'euros) et les encours de crédit ont grimpé de 6,4% (10,6 milliards en moyenne annuelle). Le nombre de clients a augmenté de 4,5%, à 327.700 clients fin 2014, dont 76.400 personnes morales.