Remontée du volume de crédits à l’habitat et des transactions, une baisse des taux qui se poursuit… Dans son étude sur les marchés immobiliers, le Crédit Foncier prévoit une « timide reprise » en 2015.

En 2014, le Crédit Foncier estime le volume de crédits à l’habitat (1) à près de 119 milliards d’euros. Cette baisse de 10 milliards par rapport à 2013 lui fait retrouver le niveau de 2012. Néanmoins, les crédits pourraient repartir à la hausse en 2015, et atteindre 130 milliards d’euros.

Au 4e trimestre 2014, la durée moyenne des prêts s’établit à 17 ans et 6 mois, en baisse d’un an par rapport à la même période en 2007. D’un autre côté, les taux d’intérêts nominaux battent de nouveaux records chaque mois. Toutefois, il estime que « cette baisse est relative, compte tenu de l’inflation ». Le Crédit Foncier annonce un taux de 2,29% en janvier 2015 contre 2,38% en décembre 2014.

L'établissement financier souligne également que « le passage d’un taux de 5,09% à 2,29% sur une durée d’emprunt de 20 ans apporte pour une même mensualité un gain de 24% de pouvoir d’achat immobilier ! » La banque fait par ailleurs le pari d’une nouvelle érosion sur l'année en cours, en évoquant un taux de 2,20% pour le dernier trimestre 2015.

Un marché du neuf en retrait

L’étude estime toutefois que ces « conditions de financement favorables » ont été « sans effets visibles sur les marchés immobiliers » en 2014, mais elle s’attend à « une timide reprise » en 2015. Ainsi, le nombre de permis de construire accordés (374.500, -8,2% en un an) et celui de logements commencés (352.900, -11,6%) sont en baisse constante depuis l’été 2013, et retrouvent leur niveau du printemps 2010. Logiquement, le nombre de logements construits, 350.000, est en érosion de 11% en un an, et même de 27% en 7 ans. Mais le Crédit Foncier prévoit cette année une remontée d’un peu plus de 5%, à 370.000 logements.

Du côté du marché de l’ancien, l'établissement avance une estimation de 700.000 transactions en 2014, en baisse. En revanche, là encore, l’étude pronostique une remontée des transactions de 5,7% en 2015, une prévision qui se base également sur la poursuite de la diminution des prix dans l’ancien, qui ont chuté de plus de 2% en 2014.

(1) Prêts immobiliers, y compris les prêts travaux, hors rachats et renégociations.