Le directeur général d’ING Direct qui promet le crédit immobilier en juin, PSA Banque qui annonce un développement plus rapide en Allemagne qu’en France, Aviva qui pourrait être piégée par un vieux contrat d’assurance-vie et Crédit Agricole qui se distingue dans le baromètre crédit immobilier de l’Anil : voici ce qu’il ne fallait pas manquer sur cBanque cette semaine.

ING Direct : le crédit immobilier en juin 2015

Lancer une offre de prêts immobiliers, le directeur général d’ING Direct Benoît Legrand reconnaît en parler depuis « plus de cinq ans » dans une interview accordée à cBanque cette semaine. Fortement impacté par les subprime, le groupe ING a attendu de « digérer cette crise » avant de lancer une offre de crédit immobilier en France. Le lancement sera effectif « avant la fin juin », assure Benoît Legrand. La banque en ligne proposera en outre et dans un deuxième temps des crédits à la consommation.

ING Direct complètera ainsi sa palette de services, se rapprochant de l’offre des grands réseaux. C’est d’ailleurs tout le propos de son CEO : Benoît Legrand juge qu’ING Direct est devenue une banque complète. Il appuie cette idée en affirmant que plus de la moitié de ses nouveaux clients, 87.000 en 2014, « utilisent ING Direct comme banque principale, c’est-à-dire qu’ils y font des versements et des retraits réguliers ». Avec un bémol toutefois, le modèle initial de la banque orange, centré sur l’épargne, persiste : seuls 265.000 clients, sur près d’un million au total, détiennent un compte courant.

PSA Banque : l’Allemagne plus vite que la France

Les comptes courants, ce n'est pas d'actualité du côté de la filiale bancaire du groupe Peugeot-Citroën, qui se focalise le créneau épargne. En France, PSA Banque propose deux produits : le livret Distingo, lancé en 2013, et le compte à terme du même nom, lancé en 2014. Le montant de l’épargne gérée en France par la banque de Peugeot-Citroën n'a pas progressé en 2014, avec un encours annoncé à 952 millions d’euros au 31 décembre dernier contre 955 millions fin 2013.

Une offre similaire a été lancée en Allemagne en octobre 2014. Pour dépasser le score français dès le mois de décembre, avec un encours de 1.074 millions d’euros. Faut-il s’attendre à des nouveautés en France en 2015, histoire de relancer le développement de la marque PSA Banque ? A priori non, la priorité de l’entité Banque PSA Finance étant la gestion du rapprochement avec la filiale de crédit conso de la banque espagnole Santander.

Crédit Agricole distingué par le baromètre des taux Anil

Chaque trimestre, l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil) sonde plusieurs grandes banques pour connaître la fourchette de taux qu’elles proposent sur 15 ans. Pour les taux fixes, le Crédit Agricole se distingue en ce début 2015 avec un plus bas à 2%. Deux établissements financiers sont juste derrière, à 2,05% : le Crédit Foncier et la Banque Postale. A noter aussi la fourchette plus resserrée de la Caisse d’Epargne, avec un plus bas à 2,10% et un plus haut à 2,70%, le sommet du barème Crédit Agricole étant actuellement fixé à 2,80% pour les emprunts sur 15 ans.

Même thème, tonalité plus grave. cBanque a cherché à savoir si un cancer pouvait transformer une demande de financement immobilier en mission impossible. Une question qui concerne potentiellement trois millions de Français, soit le nombre de personnes malades ou guéries du cancer.

Aviva : l’assurance-vie qui pourrait lui coûter cher

Plusieurs milliards d’euros. Telle pourrait être la facture d’une « boulette » datant du siècle dernier pour l’assureur Aviva, surtout connu en France en tant que gestionnaire du contrat d’assurance-vie associatif Afer. L’assureur britannique paie l’erreur d’Abeille-vie, société rachetée par Aviva en 2002. Abeille-vie a proposé à ses clients aisés un contrat permettant d’effectuer des transactions comptabilisées « au dernier cours connu », donc d’enregistrer (contre toute logique et sans aucun risque pour le souscripteur) la vente d’un titre avant une chute de marché, ou d’acheter avant une hausse.

Problème, comme l’explique le magazine Challenges, qui a révélé l’affaire : la compagnie d’assurance doit financer la différence. Un fonctionnement qui avait peu de conséquences à l'époque mais qui s'est avéré plus problématique, pour l'assureur, dans les années 1990 et 2000, quand internet a permis aux détenteurs de contrats de multiplier les transactions systématiquement gagnantes. Résultat : l'assureur est aujourd’hui en conflit avec certains détenteurs de contrats qui refusent de renoncer à cette assurance-vie si rentable. Aviva va probablement devoir payer cette erreur à prix fort : la Cour de cassation l'a condamné à verser 1,4 million d'euros à un plaignant en septembre dernier.

Autre sujet de la semaine, sur cBanque, au rayon assurance-vie, c’est une méthode de calcul qui permet de calculer un rendement net de frais de versement. Un outil pour comparer des contrats à frais réduits et des assurances-vie avec frais mais à la rémunération plus élevée.

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