Les mises en chantier de logements neufs en France ont reculé de 9,4% de novembre à janvier sur un an, à 88.200, annonce vendredi le ministère du Logement, qui a entièrement révisé sa méthode de calcul.

Dans le même temps, le nombre de permis de construire accordés pour des logements neufs a chuté de 7,5% à 85.600 par rapport à la même période de l'année précédente. Par type de constructions, sur la période, les mises en chantier de logements ordinaires sont ressorties en baisse de 8% à 78.800 unités, selon l'estimation du ministère.

Celles des logements en résidence (pour seniors, étudiants, de tourisme) ont mieux résisté, avec un léger recul de 1,7% à 6.800 unités.

Sur 12 mois, à fin janvier, le recul est de 8,2% pour les permis de construire, qui s'élèvent à 374.500, indique le ministère. Et sur la même période, les mises en chantier ont cédé 11,6% pour s'élever à 352.900, selon une nouvelle méthode statistique dévoilée vendredi.

Nouvelles méthodes de calcul

Le ministère du Logement a dévoilé vendredi de nouveaux indicateurs mensuels, qu'il estime plus fiables, pour évaluer les logements mis en chantier. Sa nouvelle méthodologie, appliquée désormais, conduit à comptabiliser plusieurs dizaines de milliers de logements supplémentaires par an, ces dernières années.

Jusque-là, les données publiées par le service de l'observation et des statistiques (SOeS) du ministère se basaient sur les déclarations d'ouverture de chantier, saisies administrativement. Or ces chiffres pâtissaient de « trous de collecte », car un certain nombre de demandeurs de permis de construire omettaient de les transmettre, a affirmé le ministère.

Désormais, le nombre de logements mis en chantier est calculé à l'aide d'un modèle statistique « fiable », censé délivrer « une information en temps réel de la conjoncture » et fournir des « résultats plus fidèles à la réalité du terrain ».

Les données collectées sont ainsi complétées par des enquêtes annuelles et croisées avec d'autres paramètres (stock de logements invendus des promoteurs, taux d'intérêt, moral des ménages...), a précisé le ministère.