Selon le groupement des cartes bancaires, le nombre de cartes équipées de puces NFC pour payer sans contact a progressé de près de 50% en 2014 pour atteindre 31,5 millions fin décembre, soit plus de 49% du parc.

Sur ce total, 27,5 millions sont des cartes siglées « CB », c’est-à-dire gérées par le groupement des cartes bancaires, et 4 millions des cartes de crédit de la grande distribution, gérées en direct par les réseaux Visa et MasterCard. Bien qu’en forte augmentation, le nombre total de transactions reste toutefois très faible : 65 millions en 2014 (contre 8 millions en 2013), pour une valeur de 707 millions d’euros. A comparer avec les 8,58 milliards de paiements par carte effectués en 2013…

Le sans contact est particulièrement bien implanté en Alsace et dans l’Ouest de la France. Le Bas-Rhin est le département au plus fort taux d’équipement (72%), devant le Haut-Rhin (63%), la Haute-Savoie (62%), la Loire-Atlantique (62%) et l’Ille-et-Vilaine (61%). A l’inverse, les départements les moins équipés se situent dans le Nord-Est, le Centre ou le Sud-Est.

Cette avance de l’Ouest et de l’Alsace se retrouve aussi dans l’équipement des commerçants. Plus d’un commerce sur trois est ainsi équipé d’un terminal compatible dans les Côtes-d’Armor, la Vendée et le Bas-Rhin. En moyenne toutefois, seul 19,7% du parc est équipé NFC, soit 255.788 points de vente.

En retard sur l’Europe centrale

Parallèlement à la publication des chiffres du groupement français, Visa et MasterCard ont fourni quelques données sur la question. Le leader du secteur, Visa, revendique ainsi plus de 100 millions de cartes sans contact en Europe, dont 17 millions en France (soit 44% des porteurs de cartes Visa). Dans l’Hexagone, les transactions ont été multipliées par 8 en 2014 pour atteindre 22 millions. Visa espère désormais dépasser les 100 millions en 2015.

MasterCard trace de son côté une carte européenne des usages de la carte sans contact. Au Royaume-Uni, les dépenses réglées par ce moyen ont représenté 2,32 milliards de livres en 2014. Mais il est surtout bien implanté en Europe centrale. Dans les commerces équipés, son usage dépasse 50% des paiements en République tchèque et atteint 33% en Pologne.