Les seuils de l’usure des diverses catégories de crédits, aux particuliers comme aux entreprises, et applicables à compter du 1er janvier 2015 ont été publiés ce matin au Journal officiel. Ils affichent une baisse significative, à l’exception notable des prêts conso de moins de 3.000 euros, dont le taux plafond se maintient au-delà des 20%.

Fixant, pour le premier trimestre 2015, les taux maximum concernant les différents types de prêt, ces nouveaux seuils de l’usure sont issus d’un calcul opéré par la Banque de France. L’institution a tout d’abord déterminé une moyenne des taux effectifs pratiqués au cours du dernier trimestre 2014 grâce à une enquête auprès d’un échantillon représentatif d’établissements de crédit. Pour obtenir les nouveaux seuils de l’usure, ces taux moyens ont ensuite été relevés d’un tiers.

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Logique, dans les conditions actuelles du marché du crédit, qu’une telle formule aboutisse à une baisse quasi-générale des seuils de l’usure tant pour les entreprises que pour les particuliers.

Concernant les prêts immobiliers aux particuliers tous les seuils passent désormais sous la barre des 5% : fixé à 4,92% le taux de l’usure des prêts-relais enregistre une baisse de 0,27 point par rapport au trimestre précédent, alors que les maximum légaux des crédits à taux variable et à taux fixe s’affichent respectivement à 4,15% (-0,38 point) et 4,57% (-0,28 point). Sur un an, c’est le seuil de l’usure des prêts à taux fixe qui enregistre la baisse la plus conséquente : presque un demi-point (-0,47%) !

20,25% pour les prêts inférieurs à 3.000 euros

Du côté des crédits à la consommation, les évolutions sont en revanche beaucoup plus paradoxales. En effet, avec des nouveaux seuils respectifs établis à 14,37% et 9,21%, les prêts dont le montant est compris entre 3.000 et 6.000 euros et ceux supérieurs à 6.000 euros enregistrent des baisses significatives : -0,22 et -0,26 point en un trimestre. Par rapport aux seuils du premier trimestre 2014, les crédits d’un montant supérieur à 6.000 euros voient même leur taux maximum chuter de 1,14 point, la plus forte évolution toutes catégories confondues.

Dans le même temps, le taux de l’usure des prêts inférieurs (ou égaux) à 3.000 euros, font quasiment du sur-place, au dessus des vingt pour cent : 20,25% pour le premier trimestre 2015 contre 20,28% au trimestre précédent, et même 20,23% au premier trimestre 2014. Un niveau, dans ce contexte général à la baisse, de plus en plus rédhibitoire, notamment pour les crédits renouvelables et autres découverts sur comptes courants !