Les crédits renouvelables sont en baisse depuis 2010 : leur part dans la production totale des nouveaux crédits à la consommation a chuté de 9 points entre 2009 et septembre 2014, conséquence des lois Lagarde et Hamon, qui ont modifié la législation.

Une chute de 10 milliards d'euros. En 6 ans, la production des crédits à la consommation est en effet passée de 35 à 25 milliards d'euros. Sur ces 10 milliards, 7 concernaient des crédits renouvelables, selon une étude de l’Association française des sociétés financières. Ainsi, leur part dans la production totale de prêts à la consommation a baissé de 9 points entre l'année 2009 (40%) et septembre 2014 (31%). Au 3e trimestre 2014, le crédit renouvelable représente moins d'un quart de l'encours total des crédits produits par les établissements spécialisés membres de l'ASF (contre 31% en décembre 2010)

Entre mars 2013 et mars 2014, 3,7 millions de crédits renouvelables ont été ouverts, soit 16% de moins que sur l'année 2010. L’étude souligne néanmoins que 75% du recul a été constaté dès 2011, et que « ce mouvement [...] concerne plus particulièrement les ouvertures de crédits renouvelables dont le montant d’autorisation est supérieur à 3.000 euros », ces derniers ayant diminué de moitié sur la même période.

Des résiliations en hausse

Si les ouvertures diminuent, les fermetures elles sont en hausse : après un pic de résiliations début 2012 (7 millions, soit 60% de plus par rapport à l’année 2010), l’ASF note encore, au premier trimestre 2014, des résiliations de comptes supérieures de 30% à leur niveau de 2010. « Il en résulte qu’à ce jour, le parc de comptes de crédit renouvelable s’est contracté de près de 10 millions d’unités, passant de 34 millions [en mars 2010, NDLR] à un peu plus de 24 millions de comptes ».

Principales raisons selon l'ASF : les modifications de la législation applicable au crédit à la consommation, c’est-à-dire les lois Lagarde (juillet 2010) et Hamon (mars 2014), qui ont eu pour conséquence de modifier la structure des crédits renouvelables. Ainsi, le montant autorisé moyen est passé, sur les douze derniers mois, de 3.160 euros en avril 2011 à 2.270 en mars 2014, et 85% des comptes ouverts possèdent un montant d’autorisation inférieur à 3.000 euros (contre 75% trois ans auparavant).

En outre, la part des crédits renouvelables dans la dette financière des ménages ayant déposé un dossier de surendettement ne cesse de décroître : 33% en 2013 contre 42% en 2011. L’ASF estime qu’après « trois années d’évolutions majeures, la situation paraît se stabiliser pour le crédit renouvelable, dont le recentrage se confirme sur ses deux fonctions que sont la gestion du budget et le financement d’achats de petits montants à caractère répétitif ». Au premier trimestre 2014, le montant moyen d’une utilisation à crédit est de 219 euros.