L'Assemblée nationale a voté mardi en première lecture le projet de loi de finances rectificative 2014 par 298 voix contre 238, une majorité supérieure aux précédents textes budgétaires grâce aux suffrages des « frondeurs » socialistes.

Soutenu par les socialistes et la quasi totalité du groupe à dominante radicale de gauche, ce texte porteur d'ouvertures de crédits ministériels compensées par des annulations mais aussi de nouvelles taxes comme sur certaines résidences secondaires, a été rejeté par le Front de Gauche mais aussi l'UMP et l'UDI.

Les écologistes se sont majoritairement abstenus, mais quatre ont voté pour et deux contre ce projet visant à contenir le déficit public à 4,4% du PIB cette année, après 4,1% en 2013. Pour donner des gages à la Commission européenne de la volonté de réduire le déficit malgré un délai plus long que prévu initialement, le gouvernement a fait en sorte de conjuguer économies et taxes pour compenser de moindres rentrées fiscales et le dérapage de certaines dépenses, militaires ou sociales.

Passe Navigo unique et prix des cigarettes

Outre la fin de la prime pour l'emploi en vue de son remplacement par un nouveau dispositif, le texte prévoit une exonération fiscale pour les organisateurs d'événements sportifs internationaux, que les députés de gauche ont fait limiter à ceux attribués à la France avant fin 2017, l'Euro-2016 de foot mais aussi éventuellement les JO de 2024.

Entre autres mesures hétéroclites, il comporte une réforme de la fiscalité du tabac en vertu de laquelle le prix des cigarettes ne devrait pas augmenter l'an prochain ou permet le financement du passe Navigo unique en Ile-de-France, promesse de la majorité régionale PS-EELV.