La plateforme de financement participatif souffle aujourd'hui sa première bougie. Entretien avec son PDG et fondateur, Nicolas Lesur.

Unilend fête son premier anniversaire aujourd’hui, 8 décembre. Comment s’est passée cette première année ?

« Très bien ! Notre service a ouvert en décembre 2013, et a déjà récolté plus de 6 millions d’euros de financement. Nous avons ouvert ce marché en France, et nous avons eu une très bonne adhésion de la part des prêteurs et des entreprises. »

En un an, combien de projets avez-vous mis en ligne ?

« Après notre sélection des dossiers, nous avons mis en avant 85 projets, financés ou en cours de financement. Cela représente moins de 5% des dossiers reçus. Seuls un ou deux projets n’ont pas été financés, ce qui nous donne un taux de réussite de 97%, alors qu’il est généralement aux alentours de 60% pour les plateformes de crowdfunding. »

Combien de personnes ont prêté via Unilend ?

« 2.600 particuliers ont ouvert leur compte chez nous. Ce sont généralement des gens qui prêtent à une multitude d’entreprise, car c’est important pour répartir le risque. En moyenne, le montant de l’emprunt par projet est de l’ordre de 82.000 euros, avec 300 particuliers engagés qui prêtent en moyenne 300 à 350 euros chacun. »

Des objectifs pour l’an prochain ?

« Poursuivre cette croissance. Maintenant que nous savons comment ça marche, et que nous avons acquis de l’expérience, nous préparons une levée de fonds en 2015 pour accélérer le mouvement. D'autre part nous avons désormais des retours des utilisateurs sur la plateforme, nous aimerions l’améliorer, notamment en enrichissant ses fonctionnalités pour apporter plus de fluidité aux personnes qui l’utilisent. Nous réfléchissons par ailleurs à créer plusieurs partenariats, mais nous n’en dirons pas plus pour le moment… En fait nous sommes un peu comme un petit Euronext de la dette privée. D’ailleurs maintenant même les banques réfléchissent à notre système pour répondre aux besoins de financement de leurs clients. »

Après le prêt aux entreprises, est-ce qu'Unilend compte se pencher sur l’investissement en capital pour les particuliers ?

« Non pas pour le moment, nous restons sur le prêt. Nous préférons nous concentrer sur un produit que nous maîtrisons avant d’aller vers autre chose. Et puis le prêt aux entreprises suscite de l’adhésion. Par ailleurs, le modèle du financement participatif doit être bâti avec précaution. On aurait pû financer plus de 6 millions d'euros aux entreprises, mais nous aurions pris plus de risques. Notre modèle doit croître, mais pas trop vite. »