Nicolas Hulot a espéré jeudi que la 3e conférence environnementale, qui s'ouvre à Paris, permettra d'avancer sur le terrain de la fiscalité, en soulageant « la fiscalité du travail » et en alourdissant celle qui vise les pollueurs.

C'est « un principe basique sur lequel le Medef, les syndicats, les ONG sont d'accord : on soulage la fiscalité du travail et on la déplace sur la fiscalité écologique. On va taxer le négatif, et non le positif », a expliqué sur RTL le représentant spécial de François Hollande pour la protection de la planète. « On va taxer la pollution, le prélèvement des ressources énergétiques ou naturelles. Alors qu'aujourd'hui, 80% de nos prélèvements obligatoires portent sur le travail », a-t-il déclaré.

La 3e conférence environnementale, qui réunit syndicats, patronat, ONG, élus et ministres pendant deux jours, va s'attaquer à des dossiers épineux, et les écologistes exigent des engagements forts de François Hollande, après un automne marqué par le drame de Sivens et le recul sur l'écotaxe. Nicolas Hulot a pris la défense du président de la République en estimant que la diplomatie française avait pris le leadership en matière écologique. François Hollande « fait vraiment le job », a-t-il jugé.

« La France a été la première à abonder le fonds vert » de l'ONU chargé d'aider les pays pauvres à lutter contre le changement climatique. Elle a aussi « fait en sorte » que le réchauffement climatique « ne disparaisse pas » de l'agenda du G20 cet automne en Australie, alors que Canberra souhaitait le passer sous silence, a-t-il poursuivi. « La diplomatie française, et c'est à son initiative (de François Hollande), s'est déployée totalement pour créer les meilleures conditions pour que la conférence internationale sur le climat l'an prochain à Paris soit un succès », selon lui.