Le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, Albéric de Montgolfier (UMP), a souhaité jeudi que le Sénat examine jusqu'au bout le budget 2015, alors qu'il n'avait étudié que les parties recettes pour 2013 et 2014.

« Je souhaite, après trois années de frustration partagée sur l'ensemble de nos bancs, que le Sénat puisse examiner l'intégralité du projet de loi de finances et que nos débats permettent à la fois d'illustrer la spécificité de notre assemblée et d'éclairer les choix difficiles qui permettront à notre pays de regagner sa crédibilité et sa confiance en l'avenir », a déclaré M. de Montgolfier à l'ouverture des débats sur le projet de loi de finances (PLF) 2015.

Les budgets 2013 et 2014 avaient été rejetés au Sénat, la droite et le groupe CRC ayant à chaque fois voté contre, mais pour des raisons diamétralement opposées. La gauche était alors majoritaire à la Haute assemblée, mais pas le Parti socialiste tout seul, contrairement à ce qui est le cas à l'Assemblée nationale. Le Sénat est à droite depuis septembre.

Proposer des économies nouvelles

« Le débat budgétaire sera, pour la majorité sénatoriale, l'occasion de les exposer et de proposer des économies nouvelles », a assuré M. de Montgolfier. « Nous défendrons des mesures en faveur des familles et des PME. S'agissant des collectivités locales, nous ne sommes pas opposés à une diminution de leur concours mais à condition de tenir compte des charges qui leur sont imposées », a-t-il dit.

Le budget 2015 s'élève à quelque 368 milliards d'euros, en déficit de 75,8 milliards. Le déficit des administrations publiques (Etat, protection sociale, collectivités territoriales) doit représenter 4,3% du PIB, après 4,4% en 2014 et 4,1% en 2013.