Les sociétaires de la Banque Populaire d’Alsace ont validé mardi en assemblée générale extraordinaire le projet de fusion avec la caisse régionale Lorraine-Champagne. Il ne reste plus que l’approbation du projet par les sociétaires de cette dernière, le 27 novembre, pour que la fusion soit effective.

La Banque Populaire n’attend pas que la réforme territoriale soit en vigueur pour fusionner Alsace, Lorraine et Champagne-Ardennes. Concrètement, il s’agit d’une « fusion-absorption » de la banque locale d’Alsace par sa voisine. Cette dernière se transformera en Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne. La future entité couvrira ainsi un territoire relativement proche de la future région Champagne-Ardennes Lorraine Alsace, simplement amputée du département des Ardennes, couvert par la Banque Populaire du Nord.

Le processus de fusion a été lancé au début de l’année avec l’annonce par le groupe BPCE (Banque Populaire-Caisse d’Epargne) d’une étude de faisabilité. Le projet suit actuellement le calendrier prévu : une adoption par les assemblées générales en novembre, le projet ayant pour l’heure été voté en Alsace selon les DNA, et une réorganisation opérationnelle et informatique au printemps 2015.

Fusion « comptable et fiscale » rétroactive

La « date de réalisation » de l’opération est prévue selon le traité de fusion au 27 novembre 2014, date de l’assemblée générale de la Banque Populaire Lorraine-Champagne, à condition que les toutes les conditions soient remplies. D’un point de vue « comptable et fiscal », la fusion sera effective de façon rétroactive au 1er janvier 2014.

Ce traité de fusion, établi le 29 juillet et signé par les dirigeants des deux banques locales, cite parmi les objectifs de ce rapprochement :

  • « Viser un positionnement tarifaire qui tienne compte des marchés régionaux et des concurrences locales ».
  • « Prendre des ''tickets'' importants dans un marché régional avec de grandes entreprises ».
  • « Viser une ambition de performances financières de premier plan au sein du groupe BPCE ». Si la Banque Populaire d’Alsace réfute dans le traité de fusion être « en état de cessation de paiements », il a été indiqué dans la presse que ses résultats financiers sont moins bons que ceux de sa voisine.