Seuls 46% des Français savent qu’il est possible de changer d’assurance de prêt selon une étude Toluna pour Metlife (1). 23% pensent que cela n’est pas possible et 31% des sondés n'en savent rien.

Or, depuis le 26 juillet, les emprunteurs ont un délai de un an suite à la signature du prêt pour substituer leur contrat par un autre, à condition que les garanties soient équivalentes. Dans leur étude, Metlife et Toluna précisent que si une majorité d’hommes ont répondu « oui » (52,69%), la proportion de femmes ayant répondu par l’affirmative est assez basse (37,71%). Le degré d’information évolue aussi selon l’âge : les plus de 54 ans ont majoritairement compris qu’ils peuvent changer d’assurance emprunteur, ce qui est loin d’être le cas pour les 18-34 ans (40,94%). Cette fourchette correspond pourtant à la tranche d’âge où les emprunteurs accèdent généralement à la propriété pour la première fois.

Les personnes interrogées s’avèrent encore moins bien informées sur l’existence de la réforme de l’assurance emprunteur, votée dans le cadre de la loi Hamon et entrée en vigueur en juillet dernier. Seuls 30% ont « entendu parler » de cette récente réforme. La loi Lagarde de 2010, qui avait fait un premier pas vers la liberté de choix de son assurance emprunteur, parle pour sa part à 27% des sondés. Mais une majorité d’entre eux n’a jamais « entendu parler de changements sur la réglementation des assurances emprunteurs » ou ne pouvait pas répondre à cette question.

« Payer moins de frais »

Pourtant, s’ils étaient confrontés à cette situation, la plupart des sondés seraient intéressés par un changement d’assurance emprunteur à la fois « pour payer moins de frais » (59%) et « pour avoir de meilleurs garanties » (40%). Les personnes interrogées qui affirment ne pas être intéressées par ce changement justifient leur position par le fait de ne jamais y avoir pensé ou par l’aspect complexe de cette substitution.

(1) Sondage réalisé par la société d’étude Toluna pour MetLife, société commercialisant notamment des solutions d’assurance emprunteur, sur un échantillon de 1.000 personnes du 6 au 9 octobre 2014 et dont les résultats ont été publiés la semaine passée. Il n’est pas précisé dans l’étude s’il s’agit d’un échantillon représentatif.