La tablette pour les biens physiques, le smartphone pour les services : l'étude de la société néerlandaise Adyen permet de découper de manière claire les usages concernant les paiements sur mobile. Elle relève par ailleurs que ces derniers représentent 18% des transactions en ligne en France. Une proportion plus faible qu’au Royaume-Uni (41%) mais plus importante qu’en Allemagne.

Ainsi, la France apparaît en 4e position en Europe selon Adyen en termes de parts de marché du mobile dans les transactions en ligne. Si l’étude publiée la semaine passée (1) n’offre pas d’éléments de comparaison entre le 3e trimestre 2014, période sur laquelle porte cette enquête, et 2013, elle livre une évolution à l’échelle mondiale.

Les paiements mobiles y grignotent des parts de marché. Les tablettes et téléphones mobiles représentent 23,3% des paiements effectués en ligne de juillet à septembre 2014, contre 21,5% au 2e trimestre. La majorité des transactions sont effectuées sur des produits Apple, iPad et iPhone. Les smartphones Android occupent une part de marché proche de celle de l’iPhone mais les tablettes Android figurent assez loin derrière. A la lecture des statistiques d’Adyen, les transactions sur Windows mobile apparaissent comme anecdotiques face aux produits utilisant les technologies Apple et Android.

Le smartphone pour acheter des produits numériques

En Europe, les tablettes n’étaient pas loin de faire jeu égal avec les smartphones en termes de nombre de transactions en août 2013. Mais en un an, les paiements sur tablette ont assez peu progressé, contrairement aux transactions via un téléphone.

L’étude d’Adyen montre que c’est la nature des achats qui différencie smartphones et tablettes. Au niveau mondial les tablettes sont préférées pour le commerce de détail (vêtements, meubles, alimentation, etc.) : elles représentent 18% des transactions sur ce segment contre 11% pour les téléphones et 71% pour les ordinateurs. Ce rapport de force entre smartphones et tablettes s’inverse nettement lorsqu’il est question d’achats de biens numériques, c’est-à-dire des jeux, « services tels que l’adhésion à des clubs », réservations et billetterie selon Adyen.

(1) L’« index », nom donné à cette étude trimestrielle, s’appuie sur les chiffres de transactions de paiement sur la plateforme d’Adyen (3.500 entreprises clientes) « à l’échelle mondiale ». L’étude publiée le 23 octobre couvre la période juillet-septembre 2014. Elle ne prend pas en compte les achats « in-app », c’est-à-dire les achats réalisés depuis une application afin d’obtenir du contenu additionnel.