Selon les estimations du Crédit Agricole, les taux de crédit immobilier devraient se stabiliser, « voire remonter légèrement » l’année prochaine.

Dans leur dernière analyse des études économiques, le Crédit Agricole estime qu’après une forte progression entre 2000 et 2007, le marché de l'immobilier est, depuis 2008, dans une phase de correction. Après une forte baisse, puis un rebond en 2010-2011, une « correction graduelle est en place » désormais. Ce « mouvement devrait se poursuivre, à un rythme lent, fin 2014 et 2015 ».

Selon le groupe bancaire donc, les taux de crédit à l'habitat se stabiliseraient, voire remonteraient « très légèrement », en lien direct avec la remontée probable des taux longs américains. Crédit Agricole nuance cependant : « le mouvement devrait être plus mesuré en zone euro et les taux longs installés à des niveaux très faibles ». Conséquence possible si les taux crédit stagnent : le « repli des ventes » immobilières ou « des baisses de prix un peu plus marquées ».

Une baisse de 2% des prix de l'ancien

D’ailleurs lors de la présentation de cette analyse, Olivier Eluere, de la direction des études économiques du Crédit Agricole SA, estime que « les prix de l’ancien devraient baisser d’environ 2% par an cette année et en 2015 ».

D’un autre côté, l’analyse souligne que les nouvelles mesures de soutien au logement « devraient interrompre la baisse des ventes dans le neuf (promoteurs) et permettre une légère reprise en 2015 ». Dispositif Pinel, renforcement du prêt à taux zéro, limitation de l’encadrement des loyer, etc. : pour le Crédit Agricole, l’impact de ces mesures restera néanmoins limité. « La baisse des prix du neuf permise par ce plan de relance devrait être assez modérée, et les ventes du segment accédants (dans le neuf) ne devraient donc guère s’améliorer à court terme ».

La principale incertitude de l’analyse reste l’évolution des taux de rendement obligataire, ceux-là mêmes « qui détermine celle des taux de crédit ». Cependant, pour Crédit Agricole, le scénario le « plus probable nous semble celui d’une remontée très lente et mesurée ».