Le PDG d'AXA Henri de Castries a indiqué mercredi qu'il n'avait « pas peur » des actions de groupe, au lendemain de l'annonce par la CLCV d'une procédure visant l'un de ses contrats d'assurance-vie commercialisé par l'association d'épargnants Agipi.

« Ca ne me fait pas peur. Des class actions, on en a des dizaines chaque année aux Etats-Unis, je pense qu'on sait les traiter », a-t-il indiqué en réponse à une question posée lors d'un débat organisé par la French-American Foundation France.

« On a une marque particulièrement symbolique, on est la première marque d'assurance mondiale pour la sixième année consécutive, donc on est une cible assez naturelle », a estimé Henri de Castries, commentant plus particulièrement la procédure collective à l'encontre d'Axa en France, première action de groupe visant le secteur financier. « On va la traiter comme on en a traité d'autres », a-t-il poursuivi.

L'association de défense des consommateurs CLCV reproche à Axa et à l'Agipi de ne pas avoir respecté leur engagement contractuel garantissant un taux minimum de rémunération annuel de 4,50% envers les souscripteurs du contrat d'assurance-vie CLER. Axa et l'Agipi avait été condamnés sur ce motif en 2013 par la Cour d'appel de Paris à la suite de la plainte d'une épargnante. Selon la CLCV, le préjudice concerne une centaine de milliers de particuliers et est compris « entre 300 et 500 millions d'euros ».

« A ma connaissance, il est parfaitement légal de modifier les conditions de rémunération d'un contrat quand on en prévient les clients et que c'était prévu dans les conditions générales », a estimé le PDG d'Axa.