Thierry Mandon, secrétaire d'État à la Réforme de l'État, a appelé mercredi à sanctionner « plus vite et plus fort » les « comportements déloyaux », après un article du Canard enchaîné évoquant une liste de 60 députés qui seraient en délicatesse avec le fisc.

Pour M. Mandon, si « l'essentiel des personnes qui sont engagées dans la vie publique sont des gens honnêtes », le « pouvoir corrosif de l'argent [...] est plus grand que jamais », « les tentations sont grandes, et c'est pour ça qu'il faut des règles nouvelles, modernisées, pour que les comportements déloyaux soient sanctionnés plus vite et plus fort », a déclaré M. Mandon dans l'émission « Questions d'info » LCP-France Info-Le Monde-AFP.

« Il faut que [la Haute autorité] ait des pouvoirs d'investigations renforcés, elle doit pouvoir mener des enquêtes, et peut être ensuite faire évoluer les sanctions », a-t-il estimé.

Le secrétaire d'État réagissait à la publication mercredi d'un article du Canard enchaîné selon lequel 60 parlementaires seraient visés par le fisc, après que la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique, créée en 2013 et à qui ils doivent déclarer leurs patrimoine, eut transmis leur dossier aux impôts.

« Quand on faute on doit être sanctionné très durement. (...) Une petite entreprise qui fait faillite, qui a des problèmes, le dirigeant est empêché de recréer une entreprise pendant quelques temps. Je ne vois pas pourquoi pour la vie politique ce serait différent », a-t-il ajouté.