L'activité des sociétés françaises de capital-investissement a nettement rebondi au premier semestre, mais les levées de fonds n'ont pas suivi et se sont stabilisées, selon une étude publiée mercredi.

Cette étude, réalisée par l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic) et le cabinet d'audit Grant Thornton, porte sur les acteurs français du capital-investissement (c'est-à-dire l'investissement dans les entreprises non cotées). Sur le premier semestre, les investissements s'affichent en nette hausse. Ce sont 3,6 milliards d'euros (+39% sur un an) qui ont été investis dans 895 entreprises (+17%).

Le président de l'Afic, Michel Chabanel, s'est félicité dans un communiqué de cette performance qui intervient « malgré les difficultés de l'environnement économique ». Il prévient toutefois que « ceci ne saurait masquer que la stabilité des levées de fonds, bonne nouvelle en soit, ne permet pas de reconstituer les réserves de manière satisfaisante pour les investissements futurs ».

Levées de fonds stables à 3,6 milliards

Les levées de fonds ont marqué le pas et sont restées stables à 3,6 milliards d'euros. Contrairement au premier semestre 2013, aucune opération de plus d'un milliard d'euros n'a été enregistrée. Le secteur a pu compter sur le secteur public et les fonds de fonds lesquels sont alimentés surtout par des capitaux étrangers, représentant respectivement 25% et 23% des fonds collectés. La déception est venue des compagnies d'assurance et mutuelles qui ne représentent que 16% de la collecte, soit autant que les personnes physiques et les family offices.

Enfin, le marché des sorties, à savoir les désinvestissements, a atteint un record historique, selon l'étude, avec 563 cessions pour 3,6 milliards d'euros. Ces sorties se sont réalisées d'abord auprès d'autres sociétés de capital-investissement (1,46 milliard d'euros), devant les industriels (1,19 milliard).