Le 20e Observatoire des taux du courtier Meilleurtaux, publié le 7 octobre dernier, révèle que les demandes de renégociation ont augmenté de 190% entre septembre 2013 et septembre 2014, alors que les taux d’emprunt sont de plus en plus bas.

Les taux d’emprunt immobiliers continuent de chuter. Selon le 20e Observatoire des Taux de Meilleurtaux, « 37% des nouveaux barèmes de taux de crédit reçus depuis début octobre sont à la baisse ». Avec un taux en chute de 0,8 point par rapport à octobre 2013 (2,70% contre 3,50%), renégocier son prêt immobilier peut donc avoir un intérêt. Et ils n’hésitent plus à le faire. Selon les chiffres du courtier, les demandes de renégociation ont bondi de 190% entre septembre 2013 et septembre 2014.

Meilleurtaux explique cette augmentation par l'écart entre les taux d'emprunts 2013 et 2014. Exemple : pour un prêt sur 20 ans souscrit en octobre 2013, dont le taux fixe de crédit initial était de 3,50%, la renégociation permettrait d'abaisser ce taux à 2,44%. Conséquence : si la mensualité reste sensiblement la même, la durée de l'emprunt est réduite de onze mensualités, et l’emprunteur économise 13.521 euros de coût du crédit. La différence est encore plus importante pour un crédit souscrit en octobre 2008 : dans ce cas la durée du crédit se raccourcit de deux ans, et le gain s’élève à 34.134 euros. Le courtier précise cependant qu'il vaut mieux « bénéficier d'une différence de taux supérieure à 0,7 point » pour réussir sa renégociation.

Pour 200.000 euros empruntés, le coût du crédit en baisse de 25% depuis un an

Les conditions d'emprunt exceptionnelles profitent également aux primo-accédants. L’Observatoire souligne ainsi que la grande majorité des banques mettent en avant les prêts longue durée pour « cibler les primo-accédants », notamment ceux sur 25 ans dont la différence avec le taux du prêt à 20 ans s’est « considérablement réduite depuis quelques mois ».

Pour un emprunt de 200.000 euros, le coût du crédit est en baisse de 25% depuis un an (59.056 euros contre 78.380 euros), et a été divisé de moitié depuis octobre 2008 (124.787 euros). De la même manière, « la capacité d’emprunt pour une mensualité de 1.000 euros a augmenté de près de 13.000 euros en 1 an ». De 147.789 euros en octobre 2008, elle atteint aujourd’hui 185.288 euros.