Deux grandes banques de détail, l’Espagnole CaixaBank et la Britannique Barclays, distribuent depuis peu des bracelets équipés de puces NFC permettant d’effectuer des paiements.

Un petit cercle de plastique, étanche, hypoallergénique et personnalisable : tel est l’aspect plutôt inhabituel du nouveau moyen de paiement proposé par CaixaBank, qui tranche à côté des traditionnels chéquiers et cartes bleues. L’enseigne de banque de détail, une des principales en Espagne, vient en effet d’annoncer la généralisation de son bracelet de paiement dans l’ensemble de son réseau, après une période de test auprès de 15.000 clients durant l’été.

Ce bracelet, de fait, ne se substitue pas entièrement à la carte bancaire, mais en constitue plutôt une extension. Equipé d’une puce RFID et donc compatible avec les 300.000 terminaux de paiement NFC déjà déployés en Espagne, il permet de régler sans contact, et sans composer son code, des achats d’un montant inférieur à 20 euros, simplement en approchant son poignet du terminal (1). Exactement comme une carte bancaire NFC, et avec le même niveau de sécurité, promet le communiqué de la banque espagnole.

Dans sa communication, CaixaBank met en avant quelques atouts spécifiques. La portabilité et la résistance à l’eau, d’abord, pratique quand on travaille à l’extérieur ou qu’on va à la plage. La sécurité ensuite : en évitant de sortir son portefeuille, en étant solidement accroché au poignet, il permet de prévenir la perte ou le vol. Suffisant pour ringardiser la carte bancaire et s’imposer ? Patrice Bernard, consultant et spécialiste de l’innovation bancaire, en doute sur son blog : « Face à la concurrence du smartphone et, bientôt, des montres intelligentes et autres lunettes connectées, (…) ses avantages particuliers semblent bien minces pour y croire. »

Un bracelet aux couleurs d’un club de foot

Autre initiative, également en cours de déploiement : la solution bPay, commercialisée par BarclayCard, filiale de la banque britannique Barclays. Là encore, un bracelet équipé d’une puce RFID, permettant d’effectuer des paiements sans contact. Ici toutefois le bracelet n’est pas relié au compte bancaire du porteur, mais à un porte-monnaie électronique, sur lequel l’usager vire la somme de son choix, à l’image des cartes bancaires prépayées.

Conséquence : le bracelet n’est pas réservé aux clients de Barclays. Il peut aussi être vendu, en marque blanche, à des sociétés ou des institutions. C’est le cas, par exemple, du Southampton FC, club de football de Premier League, qui fournit à ses abonnés un bracelet de paiement à ses couleurs.

(1) Pour les montants supérieurs à 20 euros, le code secret de la carte est requis.