Dans sa déclaration de politique générale prononcée devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mardi que six millions de ménages verraient leurs impôts reculer d'ici à la fin 2015.

« Réduire la dépense, oui, plutôt qu'augmenter les impôt ! », a lancé Manuel Valls. « Nous baissons la pression fiscale, car les impôts, par leur accumulation depuis 2010, ont atteint un niveau insupportable pour les Français », a-t-il poursuivi. « Un premier pas a été accompli en direction de plus de quatre millions de ménages dès cette rentrée. Et nous poursuivrons ce mouvement en 2015 : six millions de ménages seront ainsi concernés par la baisse de l'impôt sur le revenu ».

Le Premier ministre a précisé que « ce choix tire aussi les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel sur les charges salariales ». Le Conseil constitutionnel avait rejeté en août une mesure en faveur du pouvoir d'achat des salariés modestes qui faisait partie du volet social du pacte de responsabilité, lequel prévoit d'importants allégements de cotisations et d'impôts pour les entreprises.

Les Sages avaient jugé « contraire à la Constitution » un allègement dégressif des cotisations versées par les salariés touchant entre un Smic et 1,3 Smic, estimant que ces dispositions « méconnaissent le principe d'égalité ». Le gouvernement avait immédiatement promis des « mesures alternatives » après ce veto pour « amplifier » le « dispositif de baisses d'impôt déjà annoncé » par l'exécutif.