Le dernier baromètre de l’épargne diffusé par la Banque de France confirme la progression de l’assurance-vie, mais aussi du plan d'épargne logement, dans les placements financiers des ménages français sur le deuxième trimestre 2014. Une progression relative, car le flux d’épargne global diminue par rapport au début de l’année.

9,2 milliards d’euros. C’est le chiffre, provisoire, avancé par la Banque de France concernant le flux d’épargne des ménages français drainé par l’assurance-vie (sur les supports en euros) au cours du deuxième trimestre 2014. En ajoutant les montants placés sur les fonds en unités de compte, l’assurance-vie représente même à un montant de 10,9 milliards d’euros et se positionne sans conteste comme le placement privilégié du moment pour les Français. Certes, en valeur absolue, l’assurance vie ne parvient pas à égaler ses résultats du premier trimestre 2014 (14,1 milliards d’euros), mais elle renforce encore sa « part de marché » dans un contexte général de ralentissement des flux de placements financiers.

Sur le premier trimestre 2014, La Banque de France constatait une nette reprise des flux d'épargne : +21,7 milliards d’euros contre +8,4 milliards au dernier trimestre 2013. Cette reprise, combinée à une « revalorisation de certains actifs » elle aussi en plein rebond, a porté le patrimoine financier brut des Français à un total de 4.075 milliards d’euros, contre 3.986 milliards en 2013 et 3.801 milliards en 2012. Sur le deuxième trimestre, l'heure est au ralentissement de ces flux d'après la Banque de France, sans que l'institution n'avance de chiffre global pour cette période.

PEL : un premier semestre 2014 trois fois plus fort qu’en 2013

Dans des proportions certes plus limitées que l’assurance vie, l’épargne contractuelle (PEL, PEP) constitue l’autre type de placement à gagner des points dans l’épargne financière des ménages français selon la Banque de France. Après une collecte de 4,1 milliards d’euros enregistrée sur le premier trimestre 2014, l’institution estime à 3 milliards d’euros le flux positif sur ces plans d’épargne. Soit un total de plus de 7 milliards d'euros pour le premier semestre 2014 : un flux quasiment trois fois plus important que sur le premier semestre 2013 (+2,4 milliards) !

La différence n’en est que plus flagrante avec l’évolution des livrets d’épargne et des CEL. Toujours selon les estimations de la Banque de France, ces derniers n’auront collecté qu’un flux de 3,3 milliards d’euros sur le premier semestre 2014 (2,1 milliards sur le premier trimestre, 1,2 sur le deuxième). Même pas de quoi compenser la décollecte de -3,5 milliards qu’ils ont enregistrée sur le dernier trimestre 2013. Autre comparaison éloquente : sur le premier semestre 2013, livrets et CEL ont attiré 17,6 milliards d’euros de flux d’épargne, soit plus de cinq fois les montants anoncés sur la même période en 2014. La nouvelle baisse du taux du livret A à 1% et ses répercutions sur les rendements des livrets d'épargne classiques ne peuvent qu’appuyer cette tendance.