L'augmentation de la taxe de séjour, proposée par des députés socialistes et votée à l'Assemblée nationale, a été qualifiée dimanche d'« erreur » par le ministre des Finances Michel Sapin, et devrait être enterrée dans les prochains jours.

« C'était une erreur, non pas dans la préoccupation des collectivités territoriales concernées (...) mais aujourd'hui on ne peut pas donner de signaux de cette nature », a dit M. Sapin lors de l'émission BFM Politique. Interrogé sur le fait de savoir si l'augmentation allait être abandonnée, il a indiqué que « ce sont les parlementaires eux-mêmes qui avaient proposé, c'est les parlementaires eux-mêmes qui vont juger mais je pense que sur beaucoup de ces aspects ça va changer, ça va évoluer ».

Le JDD assurait dimanche que l'augmentation allait être enterrée que « sa suppression pure et simple fera l'objet d'un amendement lors de l'examen de la loi de finances rectificative au Sénat », prévu cette semaine.

Le sénateur PS Luc Carvounas avait quant à lui annoncé mardi qu'il allait déposer un amendement pour supprimer en Ile-de-France la nouvelle taxe de séjour par nuitée, votée à l'Assemblée nationale. Dès samedi, Manuel Valls, avait jugé, sur RTL, que la hausse de la taxe de séjour votée par l'Assemblée nationale était « beaucoup trop importante ».

Au grand dam des professionnels de l'hôtellerie, un amendement socialiste voté mercredi soir à l'Assemblée nationale a rendu possible un quintuplement (jusqu'à 8 euros) de la taxe de séjour dans les communes pour les hôtels 3, 4 et 5 étoiles. Une hausse qui a été critiquée par les ministres Laurent Fabius (Affaires étrangères, tourisme) et Arnaud Montebourg (Economie).